mercredi 25 février 2009
Je croyais devoir publier l'avis de décès de mon blog, je n'ai plus rien écrit depuis plus d'un mois. Bien évidemment, je n'ai pas arrêté de voir des films mais je n'ai plus rien à dire. Aucun des nouveaux films visionnés ne m'a vraiment impressionné : Benjamin Button ? Pas mal mais la fin est assez bâclée. Les noces rebelles ? Bien fait, histoire intéressante mais c'est tout. Non, je ne suis pas en train de déprimer. Je suis seulement en manque de nouvelles impressions visuelles. Le cinéma ce n'est pas qu'une histoire, ce sont aussi des images et mon avidité d'esthétisme me fait rejeter tous ces films à l'image un peu trop classique, invisible donc insipide. Il n'y a que "Tideland" qui pourrait faire exception, et encore...
Alors je suis allé revoir les films que j'ai appréciés lors du premier visionnage : "Fight Club", toujours aussi génial par son côté nihiliste. "V pour Vendetta", intéressant visuellement. J'ai même revu "The funtain" et ne le qualifierais pas comme avant de "supercherie". Mais tout ceci n'avait pas l'attrait de la nouveauté.
Alors pourquoi écrire aujourd'hui pour un film auquel je n'ai mis qu'une étoile ? Pour montrer toute ma déception et j'en suis bien désolé. Je m'attendais à du grand Clint, un peu comme "Million Dollar Baby". Et bien non ! Tout est trop facile dans ce film. Le vétéran de la guerre de Corée un peu bourru et raciste qui s'en vient à aimer et secourir ses voisins asiatiques. Ce qu'Eastwood a complètement raté, c'est justement ce passage à l'humanité. C'est le traitement de cet instant qui distingue un grand film d'un film banal que n'importe qui aurait pu faire. Si c'est raté, tout ne devient que prévisible et inintéressant, juste bon à arracher quelques larmes aux plus sensibles. Je ne sais pas expliquer ce qui manque sinon je serais capable de faire des grands films, c'est ce petit truc qui rend tout crédible, peut-être un peu plus de lenteur aurait aidé.
J'en suis bien désolé, disais-je, car même si Client Eastwood à soixante dix-huit ans a l'air en pleine forme et que je lui souhaite de pouvoir réaliser des films jusqu'à ses cent ans comme Manuel de Oliveira, il n'a plus le temps pour lui. J'espère qu'il nous servira à nouveau un petit bijou pour enfin décrocher une récompense à Cannes.