**** Immobilier : Le chiffre des
ventes de logements anciens aux USA pour janvier ressort en baisse de - 5,3 % sur un mois et de - 8,6 % sur un an.
Prix médian : 170 300 $ contre 175 700 $ en décembre et 198 100 $ en moyenne en 2008 (219 000 $ en 2007)
Prix moyen : 212 900 $ contre 271 600 $ en décembre et 242 700 $ en moyenne en 2008 (266 000 $ en 2007)
L'Ouest est à part avec des ventes qui progressent de + 29 % sur un an mais avec des décotes sur le prix des habitations
importantes : - 25,5 % sur un an et - 33 % par rapport à la moyenne des prix de 2006 pour les prix médians. La perte moyenne de valeur s'élève dans cette région à 110 000 $ par
habitation en terme de prix moyens, avec une chute de 371 300 $ en 2006 à 261 300 le mois dernier.
Rappel :toute baisse des prix augmente au fur et à mesure le nombre de ménages ne pouvant plus mobiliser cette
valeur pour réaliser un emprunt et consommer, le système hypothécaire américain fonctionnant largement sur ce principe. De plus, un nombre croissant de ménages se trouve avec un capital restant
dû sur emprunt supérieur à la valeur vénale de leur logement. Enfin, chaque $ perdu en terme de valorisation immobilière représente une garantie qui fond pour les actifs financiers qui y
sont adossés, sans compter la fragilisation des banques dont la valorisation totale des hypothèques détenues en garantie décroît mois après mois.
** Continuons ce soir d'explorer la situation du marché obligataire américain qui fait l'objet d'émissions très
importantes du gouvernement pour couvrir les déficits dus à son fonctionnement et aux nombreuses assistances apportées via les différents plans de relance.
Nous avions débuté ce suivi mercredi dernier avec les obligations courtes
à 6 mois, poursuivons avec les échéances à 2 ans.
Les émissions se font mensuellement. Toutes les lignes sauf les 2 dernières représentent donc des moyennes.
. 1er constat : les années difficiles lors de la précédente récession ont donné lieu à une augmentation des emprunts qui
s'est réduite au fur et à mesure que la croissance revenait mais les niveaux de 2 000 n'ont jamais été retrouvés. Avec la crise, 2008 consacre bien mois après mois une explosion des demandes qui
atteignent désormais les 40 milliards $ par enchère.
. 2 ème constat : le taux de couverture ou de souscription soit le rapport entre le montant demandé par l'Etat et les montants apportés par les investisseurs reste très favorable à 2,63 pour la
dernière contre 2,27 en moyenne historique de long terme (Dernière colonne : les taux sont très bas sans surprise)
Depuis 2 jours, parallèlement aux interventions du patron de la Fed, Obama présente au Congrès et à la presse ses objectifs en terme de déficit public. Après une plongée spectaculaire de
celui-ci, son objectif est d'arriver à une division par 2 d'ici la fin de son mandat, reconnaissant que le rythme actuel ne peut être que temporaire. Ce suivi que nous venons de débuter nous
permettra de juger sur pièce dans le futur, (en même tant qu'un éventuel moindre appétit des investisseurs pour ce 'papier') quel est le débit réel qui sort jour après jour, semaine après semaine
et mois après mois de l'Etat US en terme de besoin de financement.
Demain, au programme de la bourse : les commandes de biens durables pour janvier et les ventes de logements
neufs.