Tout d’abord, ce titre de film peut vous faire penser à l’univers de Tim Burton. Mais que neni ! Vous ne trouverez pas de lien de parenté avec la mystérieuse histoire de Big fish.
Je recommande d’y aller :
- A ceux qui sont séduits par les super productions américaines. Vous serez gâtés. L’Etrange histoire de Benjamin Button n’est rien de moins qu’une compilation de mélo américain : Titanic, Pearl Harbour…jusqu’à ET, comme le prouve ces affiches. Tous les ressorts classiques sont activés. Mais pour ma part, je n’y crois pas, ou je n’y ai pas cru.
- Si vous aimez les clichés, vous apprécierez particulièrement : la mort au crépuscule sur la mer, mais également l’amour et le baiser… au même endroit, même heure. Oui oui, un film romantique à souhait on vous dit.
- Aux fans d’effets spéciaux. Il faut tout de même reconnaître la prouesse technique. Ce film n’aurait pas pu être réalisés avec les moyens techniques d’il y a 10 ans.
Un budget !
Le budget de l'Etrange histoire de Benjamin Button s'élève à 150 millions de dollars, en raison de la durée du film (quelle longueur !) et des effets spéciaux coûteux. Bon, le fameux procédé des images incrustées sur le fond vert se devine (trop ?), mais il s’agit surtout des effets sur le corps et le visage de Brad Pitt. Admirables…
Les addictes de la plastique de Brad Pitt seront donc déçues : le principe du film (une vie à l’envers, faut-il le rappeler) nous présente un petit bout d’homme racorni durant les ¾ du film. Nous sommes loin de Fight Club, du même réalisateur, où Brad Pitt dégageait une virilité inédite.
Une ressemblance troublante avec une œuvre aux 6 oscars
Nous vous parlions d’une compilation de mélo américain. Il faudrait aussi citer des ressemblances troublantes avec Forrest Gump. Tout d’abord, la bande annonce a été construite de la même manière, vous avez sûrement vu le clip sur Internet qui a fait beaucoup de buzz. Ensuite, nous partons du même principe : « une vaste gamme d’expériences personnelles, allant de drames planétaires comme une guerre à des événements aussi quotidiens qu’un simple baiser » * et pour cause : il s’agit du même scénariste néanmoins de talent et de renommée internationale : Eric Roth. Quelle déception d’avoir utilisé les mêmes ficelles.
Pour moi, la force et le réel intérêt du film est concentré dans la vision proposée de la maison de retraite et le rapport des sociétés occidentales avec les personnes âgées : un endroit où les employés éprouveraient une réelle amitié pour les résidents, et leur porteraient une attention toute particulière. Cet aspect ne peut-il être que purement fantasmagorique ? Une personne en fin de vie n’a-t-elle donc pas d’autre possibilité que de finir dans un mouroir, n’attendant que leur fin pour soulager leur famille d’un poids ?
C’est un thème peu ou pas assez exploité au cinéma J’ai trouvé la prestation de l’actrice Taraji P. Henson d’une justesse remarquable. Oscarisable à mon sens. Et vous, qu'en pensez-vous?Aude Sibuet
crédit : allociné et i-voyages.net
* magazine UGC Illimité, février 2009