Vive le salon de l’agriculture !

Publié le 25 février 2009 par Pierre

Une grande partie des parisiens – dont je fais partie – est en fait provinciale, voire rurale, arrivée à la capitale pour chercher du travail, ou dans les valises des parents. En gros, tous ceux nés après 44 sont concernés.

Nostalgie…

Alors la campagne, on connaît un peu mais génération après génération, ça se perd. Beaucoup parmi les adultes que nous sommes ont connu l’odeur du fumier, de la bouse de vache, le lapin scalpé, la peau de la poule brûlée à la flamme… Mais nos enfants ? C’est une toute autre affaire…Alors quand s’annonce le salon international de l’agriculture, l’émotion nous saisit : nous allons pouvoir raccrocher les wagons de l’histoire collective, montrer à nos enfants les racines de leurs familles, la France des campagnes, des 19eme et 20eme siècles. (petite larme de nostalgie à l’œil…)

Rappel des chiffres

Le salon de l’agriculture c’est énorme ,  « la plus grande ferme du monde » : plus de 600 000 visiteurs attendus, plus de 18 000 produits alimentaires, plus de 4 500 animaux vivants dont 120 races, 650 bovins, 550 ovins…vont joyeusement se retrouver Porte de Versailles pour exposer sous le thème du salon retenu cette année : le développement durable.

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Sustainable development

Dans l’inconscient collectif, deux « visions » des agriculteurs/éleveurs s’opposent : ceux pour qui ce sont de gros déguelasses seulement intéressés par la productivité et qui, de fait, polluent allègrement nos terroirs et nappes phréatiques d’engrais et nourissent nos bêtes aux hormones et autres produits peu fréquentables…

Pour d’autres, c’est l’inverse : c’est grâce à la présence des agriculteurs dans les territoires ruraux que le paysage Français, que les terroirs demeurent riches et variés, que la biodiversité est protégée…

C’est aussi un secteur en perte de vitesse et d’attractivité :deux raisons : la mauvaise image, doù l’importance de ce salon pour la filière et la mauvaise santé économique. Sur ce dernier point, deux remarques : 1- le système est mal foutu (PAC, subventions…), on y comprend rien. Politique de gribouilles technocrates que eux-seuls comprennent, c’est probablement volontaire… 2- le secteur alimentaire est un enjeu stratégique mondial. Quand on voit la démographie mondiale et les questions sanitaires, on se dit que cette filière aurait besoin de quelques champions nationaux ou au moins, d’une meilleure structuration nationale et régionale non ?

Et les politiques là dedans ?

Tous vantent l’agriculture, Chirac bien sûr et aujourd’hui Sarkozy pour qui l’alimentaire est aussi important que l’eau ou l’énergie. Même son de cloche à gauche, moins bruyant toutefois, car c’est moins leur électorat….

Et puis, à côté de ces aspects sérieux et politiques, on a le quotidien du salon de l’agriculture, ce qu’on aime tous : les bêtes, la bouffe, les spécialités locales, la bière, le vin, le saucisson, les fromages…

Tous nos représentants politiques nationaux et locaux se doivent d’y passer sécher deux trois verres et se taper trois quatre spécialités de leur circonscription d’élection.Ainsi Martine Aubry n’a pas hésité à lever allègrement le coude pour siffler quelques bières ! Eh oui, quelques années dans le Nord ça vous change ! Parfois, ils mettent du gras sur la cravate, ils piquent souvent une petite suée mais au final, en ressortent ragaillardis, les pommettes rouges et l’haleine chargée.

Bref, c’est vachement bien le salon de l’agriculture, un condensé de la France qu’on aime visiter en vacances ou en week-end. Même si le salon de l’agriculture ça reste avant tout un salon de dimension mondiale avec sa foule, son air climatisé, son côté usine, on réalise que quand même, avec tout ça, on a de la chance de vivre en France…

Au fait, les informations pratiques

Dates : du 21 février au 1er mars

Tarifs : 12€ par adulte (6€ pour les enfants)

Ouvert de 9h à 19h, nocturne le 2è février (jusqu’)à 23h)

Il y a un site internet qui dit tout très bien…

François