Le CFA BPF, en compétition avec 9 autres écoles, sera représenté par 3 apprentis actuellement en formation : Maxime Barry pour l'épreuve de pâtisserie, Caroline Suty pour celle de viennoiserie et Jacques-Henri Fontanille pour celle de boulangerie (de gauche à droite sur la photo).
Quelques infos diverses !
** Les stagiaires en Brevet de Maîtrise ont débuté leur formation à l'INBP depuis 2 mois maintenant.
Chaque année, plusieurs anciens du CFA BPF suivent cette formation. Dans cette nouvelle session, ils sont quatre :
- Laure Paraire (promo 2004-05)
- Anthony Arrigault (promo 2002-03)
- Vincent Ammer (promo 2002-03)
- Lise Rault (promo 2003-04)
Bon courage à eux pour l'obtention de leur diplôme !
** A Lille, avaient lieu les 5, 6 et 7 février 2009 les Finales Nationales des 40ème "Olympiades des Métiers" (http://www.worldskills-france.org/).
Dans le secteur boulangerie, la région Haute-Normandie était représentée par un ancien apprenti du CFA BPF, Matthieu Bachelet (promo 2006-07).
Ce concours aura été pour lui l'occasion de rencontrer et de se confronter à 15 apprentis venus des différentes régions françaises...
** Quelques chiffres concernant le CFA BPF.
- Depuis 1996, le CFA a accueilli 212 apprentis.
- 20 % environ de femmes ont suivi cette formation.
- 80 % des personnes formées au CFA BPF travaillent toujours dans la filière Blé-Farine-Pain.
- 15 % ont réussi le pari de l'installation.
- 70% ont au moins travaillé une fois à l'étranger.
- 2 "Meilleurs Ouvriers de France" sont issus du CFA : Boris Portolan et Thomas Marie.
PORTRAITS DU MOIS
Place aux femmes pour les portraits du mois !
Ce mois ci 2 portraits de jeunes femmes aux parcours différents, qui nous font part de leur vision de la boulangerie.
Nom : BRIAND
Prénom : Sophie
Promo : 2001-2002
Installée à Pont L’évêque (20 rue Sainte Mélaine) et ancienne participante aux Olympiades des Métiers, Sophie est aujourd’hui chef d’entreprise à Pont l’Evêque… Voici ses réponses pour mieux la connaître !
La boulangerie, après le BAC, ce n'est pas politiquement correct, aux yeux du plus grand nombre. Quelle a été la réaction de ton entourage quand tu leur as annoncé ton choix?
Ma mère m’a encouragée et mon père n’était pas trop d’accord vu que j’étais partie dans des études d’ingénieur. Alors il m’a dit de faire un ou deux stages pour voir si ça me plaisait réellement. Cela m’a plu et un patron m’a même dit que j’étais faite pour ça donc ça l’a un peu convaincu. Et cela l’a réellement rassuré quand j’ai trouvé le CFA BPF de l’INBP comme école.
France ou étranger. Quel a été ton parcours depuis la fin de ta formation en boulangerie au CFA BPF ?
Mon parcours s’établit principalement en France.
D’abord 1 an au Havre comme ouvrier boulangère suivi d’un poste d'ouvrier pâtissière. Ensuite, 1 an en pâtisserie à St Gatien des Bois à côté de Honfleur, puis l’ouverture de mon entreprise à Pont l’évêque. Il y a 3 ans maintenant.
Tu rencontres un jeune qui hésite à devenir boulanger. Sois franc : cite les 2 avantages qui te paraissent majeurs et 2 inconvénients (y'a pas de raison, y'en a aussi !).
Avantages :
- Faire un métier qu’on aime
- Partir de quelques matières premières et arriver à un produit fini qu’on a fabriqué nous-même
- Faire un métier noble
Inconvénients :
- Les horaires contraignantes, matinales
- N'avoir très souvent qu'un jour de repos et travailler les jours fériés et les week-ends
- Métier physique et peu payé par rapport à d’autres métiers moins contraignants
Imagine : aujourd'hui, tout est à refaire. Signes-tu toujours pour la boulangerie ou changes-tu de métier ?
Non, je reste. J’aime les métiers manuels et en rapport avec l’alimentaire
Pour finir, quel est ton produit de boulangerie ou pâtisserie « chouchou » ?
J’aime la baguette tradition, à manger surtout. lol
C’est moins rapide à faire que la baguette ordinaire mais c’est nettement meilleur !
Le mot de la fin :
Faire un métier qu’on aime est l’essentiel. Si on l’aime, en général on le fait bien et on voit moins les inconvénients.
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Prénom : Carlyn
Promo : 2006-07
Issue d'une famille de boulanger Carlyn est aujourd'hui ouvrier boulanger dans la région lyonnaise.
La boulangerie, après le BAC, ce n'est pas politiquement correct, aux yeux du plus grand nombre. Quelle a été la réaction de ton entourage quand tu leur as annoncé ton choix ?
La réaction a été partagée : je suis issue du milieu de part mes parents. Mon père, je me souviens qu’il était ravi ! La nouvelle fût plus difficile pour ma mère qui ne comprenait pas ma volonté à m’investir et à vivre avec les contraintes du métier alors que j’étais étudiante en psychologie ce qui me destinait à une vie moins "agitée" surtout du point de vue des horaires de travail. Maintenant après mon CAP/BEP/MC Boulangerie et mon CAP Pâtisserie, tout le monde est fier ! Pas de fils mais tout de même UNE boulangère.
Quant aux fréquentations : je pense que mon choix est incompris par mes ami(e)s car alors qu’ils traînent toujours sur les bancs de la fac, moi je me lève en pleine nuit pour aller bosser… un décalage ! Mais mûrement réfléchi.
France ou étranger. Quel a été ton parcours depuis la fin de ta formation en boulangerie ?
La fin de la formation reste récente (Juin 2008). J'ai poursuivi mon contrat d’apprentissage à terme et même si l’étranger me tente le BP/BM reste ma priorité. Par la suite l’humanitaire en Asie, plus particulièrement au Cambodge, m’intéresse pour allier professionnalisme et valeurs humaines. Mais au final, une installation (en région lyonnaise) reste mon objectif depuis mes débuts en boulangerie.
Tu rencontres un jeune qui hésite à devenir boulanger. Sois franc : cite les 2 avantages qui te paraissent majeurs et 2 inconvénients (y'a pas de raison, y'en a aussi !).
Je dirais à un(e) jeune motivé(e) que tout dépend de l’investissement personnel et l'envie de foncer, car même si les contraintes sont présentes au quotidien - comme les horaires de nuit, et le travail dans un monde très et trop masculin - notre métier présente des plus.
C'est une satisfaction personnelle de partir de matières premières et d’accomplir un produit fini qui sera apprécié et complimenté, d’un point de vue esthétique et gustatif en suivant pas à pas les étapes de la fabrication mais en nous laissant aussi le libre choix d’apporter notre petite touche personnelle ! Par la même occasion ce métier permet de responsabiliser les plus timides et les moins entreprenants. Etre boulanger et avoir la tête dans les étoiles, ça ne fonctionne pas… Non ! Il s’agit de se donner les moyens d’y arriver et ce, que l’on soit une fille ou un garçon.
Imagine : aujourd'hui, tout est à refaire. Signes-tu toujours pour la boulangerie ou changes-tu de métier ?
Bien entendu et plutôt deux fois qu’une !!!! J’espère pouvoir effectuer une longue carrière de boulangère et montrer à tous ces machos que le monde de la boulangerie et du travail de nuit ne leur est pas essentiellement réservé !!! La boulangerie, ce n’est qu’une histoire de motivation et de mental ce qui reste à disposition des femmes.
Pour finir, quel est ton produit de boulangerie chouchou ?
Les gammes de pains spéciaux à personnaliser par la forme, l’association d’ingrédients divers permettant de nous adapter aux clients pour les repas de fête, le choix de vente (à la pièce ou au kilo…). En bref, le meilleur de notre côté créatif que l’on ne trouvera pas chez un concurrent !