Depuis plus d'un demi-siècle la France a tenu, non sans succès, à se démarquer des choix imposés aux membres de l'Otan par les Etats-Unis. l'Otan est et restera malgré le Président Obama un instrument de projection de puissance militaire et industrielle
Pour ceux qui n'en connaîtraient pas la genèse, nous vous proposons ci-dessous une courte présentation.
L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord - OTAN (NATO - North Atlantic Treaty Organisation en anglais) est une organisation politico-militaire créée à la suite de négociations entre les signataires du traité de Bruxelles (la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni), les États-Unis et le Canada ainsi que 5 autres pays d'Europe Occidentale invités à participer (le Danemark, l'Italie, l'Islande, la Norvège et le Portugal), pour organiser l'Europe face à l'Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale. Le siège de l'OTAN se trouve à Bruxelles et son commandement militaire (SHAPE) à Mons (Belgique) -Site officiel
L'OTAN cherchera, plus que jamais, à susciter des situations d'affrontements bénéficiant à l'appareil militaro-industriel qui constitue dorénavant la principale charpente –(Caucase, Irak) Certains Européens veulent croire que, confrontés à la crise économique et devant restreindre leurs engagements militaires, les Etats-Unis prendront un ton plus conciliant à l'égard de la Russie, de l'Iran, des pays d’Asie.
La France une fois bâillonnée par son appartenance à l'Otan, ne pourra plus, contrairement à ce que prétend Nicolas Sarkozy, faire entendre une éventuelle petite musique contraire. Elle sera devenue inaudible.
Carte des pays membres de l'OTAN - NATO - (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord - North Atlantic Treaty organisation)
Une défense entièrement européenne, indépendante de toutes autres, s'impose plus que jamais. Elle doit disposer en propre non seulement des forces de projection mais de tous les matériels et technologies nécessaires à la souveraineté terrestre, aérienne et maritime relevant des compétences de l'Union.
Il faudra y consacrer des centaines de milliards d'investissements. Mais ceux-ci, non délocalisables et automatiquement protégés, permettront l'acquisition des compétences scientifiques et économiques indispensables à des économies civiles modernes.
Si l'Europe disposait rapidement de telles forces et ressources, même en cas d'aggravation catastrophiques des tensions, elle aurait une grande chance de se faire entendre. Mais certains préfèrent la sécurité du « parapluie » US.
Quid de l’Europe ?
Eric Campion