Le Monde traite des déclarations du Premier Ministre relativement à la condition faite aux fonctionnaires dans notre pays. Il me semble qu'il dispose d'une méthode imparable pour réussir son dialogue avec eux. Il suffit de ne plus insister sur le nombre de non remplacements de départs à la retraite. C'est politiquement inconfortable pour les agents, et dangereux pour les dirigeants car les annonces ne sont jamais suivies d'effet : les ministres sont les premiers chefs syndicaux pour le maintien de leurs effectifs, voir pour les accroitre. En revanche, le débat serait infiniment plus mature s'il se tenait au grand jour et devant l'opinion publique en masse salariale. Les fonctionnaires ne pourraient alors pas échapper à l'attente impatiente de tous les Français que les services leur soient enfin rendus au même prix que l'an dernier et avec une qualité améliorée. Ceci étant largement à la portée de la fonction publique, attendu les gains d'efficacité qui ne demandent qu'à jaillir des premiers efforts de gestion modernisée, au sein de nombreuses administrations. Et cela permettrait aussi une juste redistribution entre les parties concernées des marges de manoeuvres ainsi dégagées. Voilà 5 ans que je m'épuise à recommander cette méthode. Mais je n'ai jamais senti aucun enthousiasme pour la suivre. Le débat classique sur les effectifs est infiniment plus caricatural. Alors pourquoi changer ? Allez François on compte sur toi et on te soutient !