L’Unicef France envoie 200 000 € pour lutter contre l’épidémie de choléra sans précédent qui ravage en ce moment le Zimbabwe. Dans un pays en pleine crise économique, le soutien aux centres de santé et la distribution d’eau potable représentent une assistance vitale pour les 77 000 malades.
© Thomas Myhren/Unicef Zimbabwe /Enfant malade, au centre de traitement du choléra de Budiriro.
24 février 2009 / Unicef
La situation actuelle
Le Zimbabwe traverse une épidémie de choléra d’une ampleur sans précédent. Cette crise sanitaire survient dans un contexte plus général de crise politique, économique et sociale. (Se nourrir convenablement est devenu un défi pour la majorité de la population).
9 districts sur 10 sont maintenant touchés par l’épidémie. 77 650 cas ont été détectés, et on compte 3 688 morts, des chiffres considérables pour un pays peuplé de seulement 13,3 millions d'habitants. Harare, la capitale, est l’épicentre de l’épidémie.
6 millions d’enfants sont directement affectés par la déstructuration totale des services de base : accès limité à l’eau potable et aux services de santé, malnutrition, fermeture des écoles.
La réponse de l'Unicef
Dans son rapport 2009 sur l'urgence humanitaire, l'Unicef réclame pour le Zimbabwe 88,2 millions $ (68,8 millions erous , cinq fois plus que ce qui était réclamé l'année précédente. Pour faire face à la crise, l’Unicef a doublé le nombre de ses personnels internationaux dans le pays. Pour soutenir les efforts déployés sur le terrain, l’Unicef France débloque 200 000 € de son fonds d’urgence. Ce financement contribuera aux interventions menées en matière de santé, d’eau et d'assainissement.
Santé :
- développement des centres de traitement du cholera ;
- approvisionnement en matériel médical et en médicaments ;
- soutien financier aux personnels de santé ;
- soutien aux unités thérapeutiques pour la prise en charge de 9 000 enfants.
Eau :
- distribution par camions citernes pour les besoins immédiats en eau potable ;
- fourniture de matériel pour le traitement de l’eau ;
- distribution de kits d’hygiène ;
- forages de puits ;
- soutien à la construction de latrines ;
- ramassage des ordures.
Pour l’approvisionnement en eau et en structures sanitaires, un accent est mis sur les écoles et les centres de santé.