Les étudiants vont-ils suivre en nombre le mouvement des enseignants-chercheurs qui luttent contre la réforme de leur statut ? La question se pose encore.
Si dans quelques universités, les étudiants semblent motivés et bien organisés dans d'autres c'est encore le flou. Dans certaines villes la motivation est là mais pas l'organisation, dans d'autres on hésite encore pour divers motifs.
Certains étudiants avancent que « Les profs nous demandent de les soutenir, mais ils n'étaient pas avec nous l'an dernier quand on faisait grève contre la hausse des frais d'inscription ». de son côté Christophe Charle, professeur d'histoire à Paris estime que « le décret sur les enseignants-chercheurs, ça les touche lointainement. Il y a un décalage entre leurs attentes et cette crise qui ne les touche pas au premier chef ».
Nos confrères du Monde ont pris la température dans les universités de 5 grandes villes (Lyon, Toulouse, Nantes, Nancy et Paris) mais seule la journée d'action de demain permettra d'y voir clair.
Si les étudiants soutenaient en nombre les enseignants-chercheurs, les syndicats (moins le Snesup-FSU) et les présidents d'universités auraient plus d'appuis pour entamer les discutions sur les réorientations possibles du décret prévues vendredi avec Valérie Pécresse.