Naissance des pieuvres souffre malheureusement du fameux "syndrome du premier long", celui qui pousse les jeunes metteurs en scène à tout mettre dans leur premier film. Très vite, on croule sous l'excès de symbolisme (crachats en tous genres, symboles phalliques, hésitations à se jeter à l'eau). Sous les petits tics auteurisants, avec direction d'actrices bancale pour ne rien arranger. Finalement, à trop jouer la carte de la singularité, Naissance des pieuvres et ses héroïnes subissent le même sort, devenant terriblement prévisibles. Et que l'ensemble soit d'une vraie beauté formelle (la scène finale est à tomber) n'y change pas grand chose : étouffée par sa jolie technique, piégée par son sens de la psychologie, elle a juste oublié de mettre dans son film quelques louches d'elle-même. À la prochaine.
6/10