Argentine - Le bisphénol A, un composé chimique utilisé dans la fabrication de certains plastiques et résines, pourrait affecter de façon permanente les hormones reproductives.
Une équipe de chercheurs de l’université de Buenos Aires a étudié sur des rats l’impact du bisphénol A sur les fonctions reproductives. La gonadotrophine, hormone centrale dans le processus de régulation de la reproduction, est altérée de façon permanente par l’exposition au bisphénol A (BPA).
Des études précédentes avaient déjà montré que le BPA pouvait affecter le développement du foetus humain. Celle-ci montre son impact sur la fertilité de tous les mammifères. Sur les deux niveaux de BPA testés pour cette étude, la plus grande dose (10 mg/l) a montré des effets négatifs à long terme sur les hormones contrôlant les cycles reproductifs tout au long de la vie. Cette dose est juste au-dessus du niveau considéré comme sans danger pour les humains aux États-Unis.
Si les rats ont été testés avec deux niveaux de BPA différents dès dix jours après leur naissance, tous ont montré des signes de puberté précoce et des cycles d’ovulation anormaux. L’hormone lutéinisante, une des deux gonadotrophines, voit son taux baisser alors qu’elle est nécessaire à l’ovulation.
Le BPA est l'un des composés chimiques les plus produits dans le monde. Il entre dans la composition de nombreux plastiques alimentaires. En avril 2008, le Canada a été le premier pays à le classer comme substance toxique.