Université de Salford, Angleterre - Le Dr Paul Rees, spécialiste du bien-être animal, montre dans une nouvelle étude que les éléphants maintenus en captivité seuls ou en groupes trop restreints peuvent souffrir de dépression et mourir prématurément.
Selon cette recherche, la plupart des éléphants présentés dans les zoos sont maintenus en groupe de 4 individus ou moins. Cette situation, bien différente de celle rencontrée dans la nature où les hardes de pachydermes peuvent atteindre plusieurs dizaines d'individus, conduit parfois au développement de comportements anormaux, reflétant le mal-être des animaux captifs : balancements, marche en rond...
L'étude menée par le Dr Paul Rees, portant sur 200 zoos disséminés aux quatre coins du monde, est alarmante : en 2006, 69 % des éléphants d'Asie et 80 % des éléphants d'Afrique sont maintenus en groupe de quatre individus ou moins.
"Dans la nature, la structure sociale des éléphants est complexe et même si le groupe comprend en moyenne une douzaine d'individus, il peut regrouper un nombre beaucoup plus important d'individus. Il n'y a pas de bonne raison pour un zoo de n'héberger qu'un seul de ces animaux" explique le scientifique.
Bien que nécessaire, l'adaptation des jardins zoologiques à des groupes d'éléphants plus nombreux d'au moins 7 individus ne sera pas simple, comme le souligne le Dr Rees. "Cette transition sera difficile à réaliser car elle nécessitera beaucoup de temps et d'argent. Il faudra également que les zoos trouvent les bonnes combinaisons entre éléphants, car certains animaux venant de cirques ou de petites structures sont traumatisés et souvent incompatibles."