J’ai assisté aujourd’hui à la première séance d’ateliers-conférence du RPM (Le regroupement des producteurs Multimédia) du Québec. Au programme, entre autres : le financement du multimédia au Québec mais aussi au Canada.
Mon premier constat : tous les panelistes conviennent du manque «d’originalité» dans les méthodes publiques de financement du multimédia et la pauvreté (sinon l’absence) des sources disponibles. D’un autre côté, à la question qui leur a été posée de savoir quel était leur «modèle d’affaires», les seuls intervenants qui ont répondu à cette question ont évoqué le «modèle publicitaire» comme principale source de revenus. Qui a parlé d’originalité?
Mon but n’est pas ici de venir à la défense des gouvernements et des institutions dont c’est la mission de financer des projets, mais bien plutôt de lancer une réflexion sur la dépendance que nous (les producteurs multimédia) sommes en train de développer face à ces mêmes sources de financement. Est-ce normal qu’une industrie si jeune (et - théoriquement du moins - si porteuse d’avenir) se place d’elle-même dans une dynamique de «mendicité» auprès d’institutions que d’autres industrie avant elle (le cinéma, l’édition, etc.) ont déjà tant de fois dénoncées?
Je trouve que, pour une industrie qui se dit «nouvelle», on a trop vite tendance à répéter les erreurs calquées sur d’autres industries quand il s’agit de parler de modèles d’affaires et de sources de revenus (subventions, publicité, etc.) Elle est peut-être là, la nouvelle frontière des technologies de l’information : appliquer cette «pensée originale» dont nous aimons nous gargariser à d’autres dimensions de notre travail que celles liées à la technologie ou aux contenus. À quand une industrie des nouvelles technologies qui se construira sur une nouvelle économie?
Je ne prétends pas ici avoir la réponse à ces questions. Je soulève juste le manque de cohérence dont nous avons parfois tendance à faire preuve.
À suivre…
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