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avant-première: Watchmen

Par Kinoo
avant-première: Watchmen
avant-première: Watchmen Probablement l’un des films les plus attendus de l’année, Watchmen débarque enfin sur les écrans. Longtemps jugé inadaptable, Paul Greengrass et Terry Gilliam s’y sont déjà cassé les dents, il a fallu attendre la fougue et la détermination de Zack Snyder pour que le Citizen Kane des comics books soit enfin porté sur le grand écran. En tant que grand amateur du roman graphique, j’attendais le film avec impatience et une petite crainte également. La mythologie du livre, l’extrême richesse des thèmes abordés, la foultitude de personnages, tout ceci faisait qu’une adaptation relevait d’un véritable défi. Défi que Zack Snyder parvient à relever sans trop de peine. A l’image de son 300 adapté de Frank Miller, le cinéaste copie-colle les cases du roman graphique avec un soucis du détail pointilleux. Que ce soit les costumes (un brin modernisés tout de même), les sublimes décors ou les effets spéciaux bluffants, le travail esthétique a été énorme et ça paye. Le spectacle en met plein les yeux, que ce soit la percutante scène d’introduction où Le Comédien se fait défenestrer, la transformation impressionnante de John Osterman en Dr Manhattan ou encore le final apocalyptique.
 
avant-première: Watchmen
Très fidèle au roman, le film devrait ne pas décevoir les férus de l’œuvre d’origine et devrait passionner les novices, même si un petit briefing sur l’univers Watchmen ne serait pas inutile. Les thèmes traités sur papier sont également transposés sur la pellicule : la déconstruction du mythe du superhéros, leur confrontation avec vieillesse, la décadence, le doute et la dépression. Et ce n’est pas atténué du tout et le film réserve son lot d’images pouvant choquer (limite gores parfois). Côté casting, la bande de superhéros est un ensemble convaincant, particulièrement le Hibou et Rorschach. Le premier interprété par Patrick Wilson (Little Children) est un Batman hanté par le passé tandis que le second est un détective masqué à tendance (très) psychopathes (et on aurait même souhaité le voir plus à l’écran quitte à transgresser un brin le livre), certainement le plus charismatique de tous. Jeffrey Dean Morgan a quant à lui trouvé le parfait mélange pour incarner Le Comédien, personnage exécrable et odieux auquel le public ne peut s’empêcher de s’attacher (un peu). Malin Akerman, super sexy dans sa tenue en latex jaune et noire, ne fait pas d’étincelles dans son jeu, de même pour Matthew Goode (Ozymandias) et Billy Crudup dans la peau numérique du Dr Manhattan. Au final, Watchmen est une adaptation fidèle qui a su gardé les thèmes forts du roman graphique. On peut néanmoins se poser la question du mérite du réalisateur au delà de son travail de copier-coller. On attend de voir les prochains projets de Snyder pour en juger, mais pour le moment, on déguste son travail d’esthète sur Watchmen.
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