« Arma virumque cano, Trojae qui primus ab oris. Italiam fato profugus Laviniaque venit... », entamait au premier chant le poète.
L'idée et la relation ne manquent pas d'originalité, mais pourquoi ne pas éclairer les créations contemporaines à la lumière du passé ? Battlestar Galactica serait donc une réécriture de l'Eneide de Virgile, de son long parcours depuis les rivages de Troie jusqu'à son installation dans le Latium.
Le parallèle est marquant, lorsque l'on prend les grandes lignes de ce meneur d'hommes qui abandonne une ancienne civilisation, celle de Caprica, en ruine et détruite, à la manière de Troie, dévastée après le passage des troupes grecques, que l'on rapprocherait aisément des Cyclons.
On pourrait même pousser en considérant Gaius Baltar comme un authentique cheval de Troie. Le commandant Adama incarnerait alors un Énée assez simplement, et Apollon, son fils serait Ascagne. Ça coince un peu avec la fille Athéna, mais soit, rien n'interdit un peu d'aménagement. Adama serait d'ailleurs en proie aux mêmes hésitations qu'Énée, chargé de bâtir une nouvelle civilisation...
En outre, les références à l'antiquité et la mythologie sont multiples, fut-ce avec les noms des enfants d'Adama, non ? Et la flèche d'Apollon que ce dernier doit aller chercher aurait un faux air de descente aux Enfers du livre 6 de l'Énéide, où l'on part en quête du rameau d'or...
Alors, coïncidences multiples, ou réécriture futuriste ?