Super menteur, le retour…

Publié le 25 février 2009 par Jeunegarde

Non non, il ne s’agit pas d’un film ou d’un sketch des Guignols, bien que nous l’aurions préféré ! Mais après Jacques Chirac, c’est Nicolas Sarkozy qui enfile le costume de Super menteur. Le Président souhaite installer à la tête du futur géant bancaire né de la fusion Caisse d’Epargne / Banques populaires, François Pérol, son conseiller à l’Elysée. Oui mais voilà, un haut fonctionnaire peut-il partir dans le privé ? La commission de déontologie, chargée de le vérifier, ne se réunissant que le mois prochain et l’Elysée, devant la crise financière, exigeant le rapprochement des deux groupes dès demain et souhaitant couper court à la polémique de la nomination, Nicolas Sarkozy a déclaré devant la presse que “la commission de déontologie a donné son point de vue, et son point de vue a été communiqué aux deux banques. Il sera rendu public et vous verrez qu’une fois de plus, c’est la différence entre une polémique et un problème, de problème il n’y en a pas” !

Mais à la polémique sur la nomination du conseiller succède une autre polémique puisque la dite commission ne s’est absolument pas réunie et différents membres, sous couverts de l’anonymat, le confirment aujourd’hui. Ce que l’on apprend également, c’est que l’Etat devrait prendre 20 % du capital de la future 2ème banque française. Personnellement, je trouve cela plutôt positif mais pourquoi ne l’a-t-il pas fait pour les autres comme BNP Baribas, à qui il a prêté 5 milliards sans contrepartie similaire ? Plusieurs dirigeants de Caisses d’Epargne, scandalisés par ces méthodes, menacent de ne pas voter la fusion demain.

Pour la Première secrétaire du PS “on ne peut pas aller prendre des postes de responsabilité dans des domaines dont on a eu la charge en tant que fonctionnaire”, rajoutant “il faut que M. Sarkozy sache qu’il est le chef de l’Etat et qu’il n’a pas vocation à nommer les présidents de banque après les patrons de presse, les procureurs et demain les juges d’instruction. A ce moment là, on change d’Etat”.


Tags: banques, Sarkozy

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