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Cher auteur,
Je viens de finir votre roman Le dictateur et le hamac, grâce auquel j’ai maintenant envie de partir vivre quelques temps au Brésil. Moi qui, comme vous avant votre départ pour le pays de Lula, ne connaît rien de ces terres à part Carlos Joabim, Chico Buarque et Ronaldo.
Lily Allen - Womanizer (Britney Spears)
Mais n’est-ce pas mieux finalement ? Auriez-vous écrit ce roman si vous maîtrisiez la Brésilien ? Probablement pas. À quoi bon partir vivre à 10 000 km de Paris si on connaît tout de ce qu’il s’y passe …
Savez-vous que c’est un de vos romans qui m’a donné le goût de la lecture ? Mon professeur de français de 3ème (je ne me rappelle plus de son nom ; ça commençait par un B je crois, Mme. Basteau ou quelque chose comme ça) nous avait laissé le choix entre plusieurs lectures pour cette année scolaire 1999-2000. Les élèves devaient voter pour celui qu’ils voulaient lire et étudier en classe.
C’est le votre qui a été choisi : La Fée Carabine, le deuxième tome de la saga des Monsieur Malaussène. J’avais voté pour vous d’ailleurs, car le titre m’intriguait beaucoup. (ça y est ! c’est Mme. Barreau ! Je m’en rappelle maintenant, j’aimais beaucoup cette enseignante car elle s’habillait toujours très bien ; tous les jours un ensemble différent et à chaque fois les chaussures assorties à la veste. Avec tous les détails sur ses vêtements, on aurait dit une bourgeoise parisienne du XIXème siècle)(bref, je m’égare)
J’ai adoré ce roman dès les premières pages. La grand-mère avec sa carabine, la plaque de verglas en forme d’Afrique, j’ai tout de suite accroché. Je ne saurai dire pourquoi, c’est difficile d’expliquer les raisons qui nous font aimer un roman. Cette histoire improbable mais qui pourrait arriver à chacun de nous ; ces personnages attachants ; mais aussi cette façon d’écrire comme on parle dans la vie de tous les jours.
Avant cette lecture, je pensais la littérature cintrée dans un langage soutenu, ou tout au moins courant. Mais sans argot en tout cas. Jamais je n’aurai pensé pouvoir lire « pute » dans un texte étudié au collège. C’est sûrement ça qui m’a plu la première fois, à treize ans et demi.
Et puis j’ai lu les autres. Au bonheur des ogres d’abord, puis la suite des Monsieur Malaussène un peu plus tard. Avec à chaque fois le même plaisir de lire les histoires de cet anti-héros auquel on peut s’identifier. Je me rappelle d’une réflexion que se fait un des enfants Malaussène dans un de vos romans : à propos de Julie il se demandait comment elle pouvait dormir sur le ventre avec une si grosse poitrine. Voilà, depuis cette pensée me revient chaque fois que je croise une femme avec de tels attributs.
Vous êtes très fort Monsieur Pennac. On m’a dit plus tard que vous étiez un auteur qui plaisait beaucoup aux femmes. Peut importe à qui vous plaisez, peut importe ce qu’on dit de vous, moi j’aime vous lire. Et si j’avoue ne pas avoir accroché énormément sur les cent premières pages de ma dernière lecture, j’avoue aussi avoir lu avec passion les trois cents dernières, ne m’arrêtant que de très rares fois. Je recommanderai ce roman à tous mes proches.
Merci encore et, comme on dit là bas, você continue assim ! (merci Nina ;))