Lutter contre Microsoft est une nécessité pour le bien public

Publié le 26 août 2007 par Olivier Laurelli

Dirigeant d’une petite société d’intégration de solutions open source, il m’est arrivé ces dernières semaines de me poser la question suivante : dois-je accepter des missions d’intégration me faisant toucher de manière directe ou indirecte à Windows. J’ai longtemps peser le pour et le contre mais là c’en est assez ! La réponse est NON, je n’accepterai plus la réalisation de ce type de travaux, je ne poserai même plus d’antivirus sur les serveur de mail, je refuserai également de me connecter à des services ayant à faire de prêt ou de loin à Microsoft comme MSN.

Extrémisme ? Non je ne pense pas être extrémiste, je refuse simplement de suivre bêtement des demandes stupides qui me font faire des horreurs comme ralentir un serveur mail avec un antivirus ou poser 150 lignes de hacks IE dans une CSS. Le constat est que Microsoft ne fait rien pour rendre ses produits compatibles avec des standards qu’il détourne au lieu de les adopter… pourquoi irais je me mettre au MShtml ? Depuis quand Microsoft se permet de réinventer le Html ? Pourquoi une micro-entreprise comme la mienne devrait s’évertuer à travailler à rendre compatible ses réalisations avec des produits contre lesquels elle lutte ? Que fait Microsoft pour ma structure ?

La piètre qualité des produits logiciels Microsoft conjuguée à leur prix prohibitif et à leur modèle fermé ne me donne pas envie de faire le moindre effort et m’engage à une radicalisation. Si l’on considère de surcroît la dernière mésaventure de Skype suite à une certaine mise à jour Windows update on se rend compte que peut importe la taille de l’entreprise, Microsoft se fiche royalement de ses utilisateurs.

La réalité économique ? Je ne crois pas que le modèle que Microsoft essaye de nous imposer soit viable. Le dernier exemple en date est le cuisant échec des DRM qui incite plus les audiophiles à pirater leur musique plutôt qu’à acheter un titre qu’il ne pourra lire ailleurs que sur son ordinateur de bureau. En se posant en défenseur du droit d’auteur Microsoft soutenu par l’indicible stupidité des majors (Universal Music en tête) a même réussi à pénaliser les artistes. Je refuse donc aussi ce modèle économique car il est dicté par la peur et l’ignorance.