Pourquoi les cabinets de recrutement ne recrutent-ils que rarement des jeunes diplômés ?

C’est une question que l’on nous pose souvent et pourtant la réponse est toute simple.
Un cabinet conseil en recrutement vit grâce aux honoraires qu'il facture par rapport à une recherche de candidats, une sélection, une présentation de short-listés (candidats finalistes) ainsi qu’un engagement ferme de tout reprendre à zéro gratuitement si jamais la période d’essai du candidat choisi n’est pas concluante, que ce soit l’employeur qui arrête ou le candidat qui s’enfuit à toutes jambes.
Pour le dirigeant qui décide donc de confier l’arrivée de son futur collaborateur à un prestataire externe, c’est un réel investissement. Il est parfaitement convaincu du bien-fondé de la démarche, des techniques mises en place et du gain de temps que cela représente pour lui. Il externaliserait d’ailleurs volontiers tous ses recrutements. Mais il faut qu'un budget ait été défini : en sus du salaire chargé prévu pour l’arrivée d’un nouveau salarié, il doit financer aussi la prestation du cabinet.
Néanmoins, certains recrutements de jeunes n’ayant que très peu d’expérience sont confiés à des cabinets. C’est en général pour une des raisons suivantes : soit le profil recherché est vraiment rare sur le marché à l’instant T, soit c'est une embauche extrêmement urgente, ou bien il est primordial que le recrutement reste confidentiel, ou enfin il s’agit de recruter en grand nombre plusieurs profils.
Les entreprises gardent donc la main sur les recrutements qu’elles estiment les plus faciles, ceux qui concernent les débutants.
Ce qui est en fait tout à fait paradoxal, puisqu’il s’agit là de profils pour lesquels il est difficile de s’appuyer sur l’expérience, et pour cause puisqu’il y en a peu. Cela implique donc de choisir plus sur un potentiel et sur des capacités d’évolution. Et ça, même si c’est une très bonne chose, c’est un peu plus difficile à appréhender.