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source : le figaro

MacBook Air, signé Apple
Ultramince, ultraléger et ultrachic, le nouveau Mac tranche avec les modèles actuels. Mais son achat ne se justifie que comme deuxième machine. Nous l'avons testé en avant-première.
Nouveau coup de maître ou coup d'épée dans l'eau ? Le MacBook Air, le micro-ordinateur «le plus fin au monde» dévoilé la semaine dernière par le PDG d'Apple, Steve Jobs, est un produit déconcertant. Personne ne peut nier son design exceptionnel, mais ceux qui y voient un ordinateur portable commeles autres en seront pour leurs frais.
Car le MacBook Air a été conçu comme une machine à utiliser en complément d'un autre ordinateur. Il est dépourvu de lecteur de DVD (en option, 90 €), ne dispose que d'un connecteur USB pour relier des périphériques et d'une sortie vidéo. Ni connecteur FireWire, ni prise pour réseau Ethernet, encore que le constructeur propose des adaptateurs, vendus à part, pour y remédier. C'est que le MacBook Air est un ordinateur qui ne se justifie qu'en utilisation nomade. D'abord, l'appareil est de la taille d'un classeur (23x32 cm) et incroyablement léger (1,36 kg), ce qui le place dans la catégorie des ultraportables, comme certains modèles de Samsung, d'Asus et de Sony. Mais il est bien plus fin (1,94 cm), se limitant même, sur sa face avant, à 0,4 cm ! Un exploit, d'autant que ce modèle dispose d'une cybercaméra, d'un microphone et de haut-parleurs intégrés. Pour le présenter au public, à San Francisco, Steve Jobs s'est d'ailleurs amusé à le sortir d'une grande enveloppe. « C'est un ordinateur complet, avec un écran de grande taille (13,3 pouces, soit 34 cm de diagonale) et un véritable clavier», affirme David Moody, directeur des ordinateurs Apple. Ce clavier est même rétroéclairé, adaptant automatiquement son intensité à la luminosité ambiante, grâce à un capteur minuscule placé au-dessus de l'écran.
Tout pour le sans-fil
Cet aspect très profilé est rendu possible par l'utilisation d'une carte mère et d'un disque dur microscopiques, qui semblent provenir directement d'un iPod, et d'un écran ultramince. Rétroéclairé par des diodes électroluminescentes, cet écran présente plusieurs avantages : «il consomme moins d'énergie qu'un écran à tubes, atteint son intensité maximale immédiatement et son verre ne contient pas d'arsenic» , affirme le responsable d'Apple. La firme à la pomme, longtemps classée par l'association Greenpeace comme l'une des moins soucieuses de l'environnement, met l'accent sur l'aspect écologique de son portable, recouvert d'aluminium rigide, qui peut être recyclé, et conçu sans mercure. En complément, le MacBook Air consomme peu d'énergie et peut offrir jusqu'à cinq heures d'autonomie.
L'influence de l'iPhone
Autre innovation du MacBook Air : son pavé tactile de grande taille, qui fait office de souris, et reprend les caractéristiques de l'écran « multitouch» de l'iPhone. On peut ainsi effectuer des actions spécifiques en faisant glisser un, deux ou trois doigts : on sélectionne une icône ou une photo avec un seul doigt, puis, en faisant tourner un deuxième doigt sur le pavé, la photo pivote à l'écran. En effleurant le pavé avec trois doigts, on fait défiler les photos d'un album dans un sens ou dans l'autre. La fonction de grossissement des images, des pages Web et des textes à l'écran, est obtenue en écartant deux doigts sur le pavé. Le modèle que nous avons testé permet sept niveaux de grossissement.
Livré avec une quantité d'applications multimédias (gestion de photos, montage vidéo, création de page Web, lecteur audio et vidéo, visioconférence, etc.), le MacBook Air peut aussi exécuter des applications Windows. Reste que les performances de ce modèle semblent relativement modestes. La version spéciale du processeur Intel Core 2 Duo, qui l'équipe, remplit honnêtement sa mission, mais manque un peu de puissance dans les applications graphiques. En outre, sa mémoire vive est limitée à 2 Go sans qu'il soit possible de l'augmenter. « C'est largement suffisant pour faire “tourner”toutes les applications », affirment ses concepteurs. Surtout, la capacité de stockage est limitée à 80 Go, alors que celle du MacBook le plus performant atteint jusqu'à 250 Go. Là encore, Apple insiste sur la complémentarité du portable avec un autre ordinateur ou avec une unité de stockage à distance.Toutes ces innovations ont un prix. Le MacBook Air est vendu 1 699 €. En option, on peut choisir une version équipée de 64 Go mémoire flash en guise de disque dur, à 2 868 €, et changer le microprocesseur pour un modèle plus performant (1,8 GHz, au lieu de 1,6). Au final, le MacBook Air devrait séduire en priorité ceux qui voyagent souvent et disposent d'une première machine à la maison.
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source : lefigaro.fr
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