Ogima Tsasa Nduka a été arrêté le 22 janvier 2009, il vient d'être expulsé hier en RDC. Son enfant de 15 mois est Français, sa compagne est Française et sa famille réside à Montceau-les-Mines. Il était entraîneur de foot. Pour des raisons politiques, il va désormais risquer sa vie en RDC. Son entourage n'a aucunes nouvelles de lui à ce jour.
Hier, M. CIHAN, kurde de Turquie a refusé d'embarquer. Il est père de trois enfants Français de 16 ans, 12 ans et 6 ans et demi. Il va passer en comparution immédiate et risque la prison pour son refus d'embarquer.
Les exemples sont légion ce mois-ci: RESF n'en finit pas de faire des articles, quelques cas parmi d'autres qui ont retenu mon attention:
Des étrangers en boucs-émissaires d'une société désorientée
Elodie, 13 ans, privée de sa mère expulsée le 20 février : Marie-Noelle M'BANI a été expulsée au Cameroun, laissant ici sa fille et son père français.
Juliana (3 ans) qui pleure son papa, Shixiong LIN (27 ans) expulsé le 20 février en Chine sans sa fille et sa femme.
Les trois enfants scolarisés à Blois de Mme Ramela HAKOBYAN, mère arménienne arrêtée le 19 février lors d’un contrôle routier et maintenue en rétention sur appel du Procureur de la république, contre la décision du juge de la libérer.
Modibo SISSOKO, malien depuis 20 ans en France, gréviste de la faim au CRA de Palaiseau, a dû être ceinturé par plusieurs gendarmes pour être expulsé à la deuxième tentative. Argument du laissez-passer obtenu : incitation à la révolte, parce qu’il avait communiqué son nom à la presse
La machine Hortefeux-Besson fonctionne au mépris du droit des enfants
De jeunes Français se voient privés de leurs parents, parce que ce gouvernement jure chiffres et quotas au mépris des droits fondamentaux de l'enfant. Ainsi parmi les cas que je viens de citer, pas moins de trois articles de la convention internationale des droits de l'enfant ont été violés.
Article 9.1: Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident que cette séparation est nécessaire dans intérêt supérieur de l'enfant.
Article 9.3: Les États parties respectent le droit de l'enfant séparé de ses deux parents ou de l'un d'eux d'entretenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec ses deux parents, sauf si cela est contraire à intérêt supérieur de l'enfant.
Article 9.4: Lorsque la séparation résulte de mesures prises par un État partie, telles que la détention, l'emprisonnement, l'exil, l'expulsion ou la mort (y compris la mort, quelle qu'en soit la cause, survenue en cours de détention) des deux parents ou de l'un d'eux, ou de l'enfant, l'État partie donne sur demande aux parents, à l'enfant ou, s'il y a lieu, à un autre membre de la famille les renseignements essentiels sur le lieu où se trouvent le membre ou les membres de la famille.
Dans cette chasse aux sorcières sans fins, il semble que M Besson ne soit qu'une courroie de tansmission de plus de cette politique contraire aux droits des enfants. Cette convention rédigée sous l'égide de l'ONU a pourtant été ratifiée par la France.
Bondy-blog nous révélait avant-hier comment les ASSEDIC font participer leur personnel à cette chasse industrielle. Mes trois enfants étant Franco-Camerounais, je me sens pleinement concerné par cette cynique chasse aux étrangers qui se perpétue dans un silence étourdissant. Si le hasard m'avait fait naître ailleurs, mon fils pourrait lui aussi être une victime de la répression actuelle à l'égard de certains enfants.
Joseph 2 et deux mois