Préambule : le bio est au centre de nos préoccupations et l'exemple le plus frappant se trouve au Salon de l'Agriculture qui a axé une grande partie de sa médiatisation autour du bio, du vert, de la nature.
Quelques chiffres : la consommation de produits bio a progressé de 10% en 10 ans et 15% pour la seule année 2007. 2,7% des terres agricoles est consacré au bio. 4% des terres viticoles sont en bio.
Extraits du débat :
Jacques Marcon : "notre rôle de cuisinier, est de promouvoir les produits bio en sachant qu'il nous sera difficile de pouvoir offrir un jour, une cuisine 100% bio à nos clients pour une raison simple, nous sommes attachés à ne proposer que des produits de saison. Nous refusons de proposer dans une recette des produits bio qui viendraient d'un autre pays avec les conséquences écologiques que cela représente."
Julien Fouin : "Il y a encore un gros décalage entre les envies des consommateurs à travers des sondages dans lesquels ils disent tous majoritairement vouloir consommer bio mais dans la réalité, ils ne mettent pas tout en oeuvre pour atteindre cet objectif. Et la raison principale reste le prix. Lorsque j'achète un saumon bio pour le mettre à ma carte, je le paie 2 à 3 fois plus cher qu'un saumon "courant" en sachant, et c'est aussi un frein au développement du bio, que sur le plan gustatif, il n'y a pas toujours de grandes différences. C'est valable pour le saumon mais aussi pour les fruits et les légumes".
Thierry Puzelat : "dans le monde du vin, il faut préciser aux consommateurs qu'il n'y a pas de vin bio mais du vin issu de raisins bio. A ce jour, il n'existe pas de cahier des charges sur la vinification en bio. De mon côté, je ne mets pas le logo AB sur mes bouteilles car je préfère que mes clients potentiels achètent mon vin pour ce qu'il est et non pas parce qu'il est bio".