Selon l'INC, sur 1.430 produits de grande consommation de marques relevés sur cinq sites internet, 707 ont vu leur prix augmenter et 690 baisser entre août 2008 et janvier 2009.
Alors qu'une réunion est prévue mardi 24 février à Bercy sur des prix "trop élevés" dans les hypermarchés, l'Institut national de la consommation révèle que les étiquettes des produits de grande consommation flambent aussi sur internet.
Dans une étude à paraître mardi dans le mensuel de l'INC "60 millions de consommateurs", il est fait état du fait que, sur 1.430 produits de grande consommation de marques relevés sur cinq sites internet, 707 ont vu leur prix augmenter et 690 baisser entre août 2008 et janvier 2009.
Des baisses ont été notées dans toutes les familles de produits, les plats préparés pour bébé, les yaourts ou la lessive. Mais "nous nous attendions à plus de baisses, et à des baisses plus conséquentes, au vu de la chute des cours des matières premières ces derniers mois", commente Marie-Jeanne Husset, rédactrice en chef de "60 millions de consommateurs". De fait, les cours des céréales ont baissé de 51% en 2008 par rapport à 2007, ceux des oléagineux de 38% et les œufs de 12,4%, selon l'Insee.
Les pâtes ont encore pris plus de 10%
Or les hausses les plus nombreuses ont été remarquées sur les produits du petit déjeuner (céréales, confiture, café, thé), avec 116 références sur 170 en hausse. Même tendance pour l'épicerie sucrée, notamment les biscuits.
Concernant les pâtes, dont les prix avaient explosé en 2008, l'étude montre que sur quatre paquets différents de deux marques concurrentes, trois ont augmenté entre 10,2% et 12,5% sur les six derniers moins, et un seul a baissé, de 6,3%.
Dans les magasins, si les prix des produits alimentaires ont commencé à baisser depuis décembre, la baisse reste limitée, selon les associations de consommateurs. En janvier, elle a été de seulement 0,1% par rapport à décembre, limitant l'augmentation sur un an à 2,4%.
Chatel contre-attaque
Les négociations qui ont lieu actuellement entre industriels et distributeurs sont donc cruciales pour l'évolution des prix dans les grandes surfaces sur les 12 mois à venir.
Le secrétaire d'Etat à la consommation Luc Chatel reçoit les premiers mardi et les second en mars. Pour autant, rappelant qu'une nouvelle loi permet aux distributeurs de "mieux répercuter aux clients les baisses de prix et les opérations promotionnelles", il a exprimé dimanche sur Europe 1 le "sentiment que l'immense majorité des acteurs jouent le jeu" de la baisse des prix.
Une étude réalisée il y a 12 mois par l'INC avait mis en exergue une flambée des prix des produits laitiers et céréaliers sur internet, qui avait suscité une polémique et incité le gouvernement à mettre en place un Observatoire des prix et des marges. Cependant, celui-ci se contente de publier les prix dans la grande distribution et reste silencieux sur les marges.
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