Décidément tout se perd : voyez un peu, même chez Libération, on a des manifestations. En effet, Florence Cousin, une secrétaire de rédaction est en grève de la faim depuis maintenant 14 jours pour protester contre son licenciement.
La direction justifie le licenciement pour « insuffisance professionnelle », en pleine période de réduction d’effectifs c’est limite comme le dit la section parisienne de la CGT (voir ici) …
D’autant plus que la secrétaire en question a 25 ans d’ancienneté. A ce stade, et si elle est vraiment pas faite pour le boulot, ce serait plutôt le DRH qu’il faudrait recadrer !
De son côté, l’employeur ne bouge pas. Il indique même « qu’on lui fait du chantage ». Une autre source indique toutefois que le journal « reste prêt à toute nouvelle discussion en vue d’arriver à un compromis honorable et digne sur la base de l’accord signé avec la CGT, qui lui assure un avenir professionnel ».
Quant à la salariée concernée, elle continue sa grève de la faim.
Bref, rue Béranger, devant le siège de Libération, quelques dizaines de manifestants ce midi chantaient joyeusement, la sono crachait une musique sympa et tous connaissaient l’Internationale sur le bout des doigts.Et le patron dans tout ça ? M. Joffrin, une réaction ? Un geste ?
Car c’est quand même triste d’en arriver là. La fluidification du dialogue social n’est pas à quelques milliers d’euros près, le MEDEF nous l’a prouvé récemment, et normalement, entre gens adultes, on doit savoir discuter et trouver une solution, surtout dans une maison comme celle de Libé.
François