Par Wally Gator et Hong Kong Fou-Fou
Le point de vue de Wally Gator :
Quand HKFF, au mois d'octobre, m'a dit : "Oasis passe à Barcelone au mois de février, il faut y aller !", mon sang n'a fait qu'un tour ! J'ai dit oui, d'abord parce que c'est le patron, ensuite parce que j'avais vraiment envie de voir les frères Gallagher et leur clique sur scène !
Nous voici donc à Badalona, il est environ 16h, déjà des fans fanatiques sont là, postés devant les barrières, nous ne faisons pas encore trop attention à eux. Nous décidons d'aller nous rafraîchir avant de, nous aussi, aller nous poster dans la file qui nous mènera à la "fosse". La cerveza avalée, nous voilà "de pié" en plein vent marin (ça n'a pas raté, le lendemain, j'étais enrhumé ), une attente de plus de quatre heures et demie va commencer. Nous avons le temps d'observer nos voisins de file d'attente... Là, premier gros choc, j'ai l'impression d'être un fossile, moi ! Le benjamin de Fury Magazine !!! Un fossile !!!... Finalement, heureusement que GouduriXYZ n'était pas là, je ne sais pas s'il aurait supporté...
Vers 19h15, énorme mouvement de foule, que se passe-t-il ??? On croirait à une distribution d'eau en pleine sécheresse ! Non, c'est juste qu'un gars avec un blouson "Staff" est sorti... Et voilà... D'une gentille et paisible file d'attente, nous nous retrouvons serrés comme des sardines espagnoles à quelques mètres du début du filtrage. 19h30 : les entrées commencent, nous entrons très vite, mais les jambes sont lourdes : après deux heures de route, une attente en plein vent de trois heures et ben, c'est pas le top ! Allez, on prend une p'tite bière pour se remettre de tout ça ! On regarde autour de nous : nous ne sommes plus des fossiles ! Dans la fosse, nous sommes des... euh... des ... qu'est-ce qui est plus vieux que des fossiles ? Bah, tant pis... La salle du club de basket local est immense : tribune sur trois niveau,x reproduction des différents titres ramassés depuis 1920, purée, j'y connais rien au basket, mais cette équipe a l'air d'être une pointure...
On cause un peu de la première partie :"Free Peace"... Hum hum... Rien que le nom en dit long... La visite du myspace ne laissait rien présager de terrible... On se dit que le "live" devrait aider à faire passer cette pilule de LedZepLike... Et bien non ! Détrompez-vous ! Le "live" ne les sert pas... Les morceaux sont enchaînés sans vraiment de distinction entre eux et plusieurs beuglements liricowannaberocknroll plus tard, lorsque le fameux "It's our last song" est prononcé, on se croit délivrés, et ben, on en prend encore pour presque 10 minutes dans les dents... Mais Oasis vaut bien cela ! Enfin, le froid, le vent, l'attente, les jambes lourdes et Free Peace par-dessus le marché, les frangins Gallagher ont intérêt à être bons !!! Cependant, l'œil de lynx du HKFF nous a sauvés de l'ennui total et absolu durant les 40 minutes de "paix libre". Et oui, quand la scène n'intéresse pas, on regarde ailleurs : back stage, near stage, etc... On a donc pu apercevoir le père Liam s'asseoir sur le plateau de l'ingé du son et à coté d'un gars qui nous disait vaguement quelque chose : Mr Paul Weller, himself !!! Et alors là, tout était permis : il va jouer ? Mais,oui ! Tu crois ? C'est sûr ! Town called malice ! Au feu les reprises des Beatles ! Il faut qu'il joue ! On verra... L'avenir nous décevra, malheureusement, Mr Weller préférant visiblement embrasser une petite minette tout en réglant son compte à une bouteille de rouge.
21h40, ça y est, on y est, les lumières s'éteignent et "Fuckin' in the bushes" est lâché... La foule hurle, nous naviguons dans le mouvement de foule, tentant de rester debout. Liam porte une vareuse et les cheveux courts, Noel un blouson de cuir foncé. Le contraste entre eux et la première partie est plus que saisissant ! Dès le premier morceau, "Rock'n roll star" naturellement, on reste scotchés ! La playlist est inchangée (enfin, je ne crois pas) depuis un certain nombre de dates, mais en fait, je m'en fiche complètement, c'est du pur bonheur ! Les anciens succès et les derniers morceaux sont joués pour notre plus grand plaisir. "The shock of lighting" est monstrueux, "Wonderwall" énorme, "Lyla" fantastique, "Supersonic" colossal, "The Masterplan" époustouflant... Comme à leur habitude, Liam quitte la scène deux fois pour laisser le lead vocal à son frère. On y perd rien ! Je pense qu'on peut dire que le public se régale et les membres du groupe idem, tandis que Mr Weller continue à s'occuper de sa nana et de sa bouteille en tapant des mains, lui aussi se régale ... à tous les niveaux ! Liam fait cadeau au public des deux tambourins, de postures arrogantes à souhait et se permet même de faire l'aumône ! Noel sourit, remercie le public, salue la Catalogne, le jeu de scène est bien rodé. Le set principal dure environ une heure et vingt minutes. Et c'est pendant le rappel que je prends une grosse claque. Vous savez, lorsque l'on écoute un album, certains morceaux peuvent passer sans que vous vous rendiez vraiment compte de leur qualité. Et bien c'est ce qu'il m'était arrivé avec "Falling down". Pour le rappel, Noel arrive seul, annonce que dans quatre minutes il jouera "Falling Down" mais avant il va faire plaisir à des gens du fond en jouant "Don't look back in anger". En effet, deux Espagnoles avaient une grande banderole demandant le morceau... Enfin bref, début de "Falling down", je suis KO debout : comment ai-je pu passer à coté de ça ??? Le mal est réparé en tout cas... Là, je pense vraiment que l'on a atteint des sommets ! Liam revient, enchaîne avec "Champagne supernova" et "I'm the Valrus", les lumières se rallument, Paul Weller ne jouera pas, mais ce n'est pas grave, on a passé un moment extraordinaire, le mal aux pattes revient, il faut rentrer de notre côté de la frontière avec des images pleins la tête et du son plein les oreilles. L'année prochaine, j'y retourne !
Celui de Hong KongFou-Fou :
Mmmouais, qu'est-ce qu'on peut ajouter que ce bavard de Wally Gator n'ait déjà raconté ?
Bon, en vrac. Sur l'autoroute, on s'est arrêtés manger de délicieux bocadillos cholestérol friendly, accompagnés d'un Coca pour Wally (il tenait le volant) et d'une bière pour moi (je changeais les CD dans l'autoradio).
Tout l'après-midi, des Anglais ont traîné autour de la salle, pour vendre des places pour le concert. Les plus âgés semblaient sortis d'un film de Guy Ritchie, les plus jeunes avaient des dégaines à courir devant (ou derrière, pour les plus teigneux) des policiers anti-émeutes aux abords des stades.
Pour les amateurs de potins, la petite amie de Weller s'appelle Hannah Andrews, c'est l'une de ses choristes et à eux deux ils totalisent 73 ans (indice : Weller a 50 ans). Pour les maniaques des fringues, Weller portait semble-t-il une parka CP Company. Et le plus jeune des Gallagher un caban, pas une vareuse (heureusement que tu n'es pas payé cher, Wally !!!). En tout cas, la présence du modfather m'a épargné le déplaisir d'être le doyen dans la salle...
Pendant le concert, un texto de GoudurixYZ : "Oasis c'est de la merde, vive Blur ! Allez plutôt aux putes".
Très élégant.
Voilà ma contribution. Et pour terminer, je ne veux pas casser le moral de mon employé et néanmoins ami
Wally mais si l'année prochaine il y retourne, comme il dit en conclusion, il a peu de chance de voir Oasis. L'année prochaine, les musiciens du groupe dépenseront le pognon amassé pendant cette
successful tournée, à Ibiza ou ailleurs...