La Ligue des contribuables du Québec, association à but non lucratif, décerne chaque année des prix sympathiquement nommés « Glouton » afin de « récompenser les personnalités qui ont réussi à dépenser l'argent public à tour de bras.
Et cette année voit la « consécration » des trois ex-dirigeants de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) pour leur gestion des projets immobiliers du Complexe des sciences et le chantier avorté de l'îlot Voyageur.
Il en a résulté tout de même 380 millions de dollars à la charge du contribuable : c'est là où l'on perd rapidement le sourire dans une cérémonie placée sous le signe de l'humour mais qui se veut décapante à plus d'un titre. Il s'agit de responsabiliser les dirigeants tout en tenant informés les payeurs...
Quand on sait que deux des trois ex-dirigeants de l'UQAM ont tout de même touché leurs indemnisations dues à la fin de leur contrat, il y a de quoi faire bondir ! Il faudrait arriver à mettre en place une révision de la réglementation en vigueur pour que ces primes ne soient pas versées dans des situations telles.
L'ancien sous-ministre de l'Éducation qui a démissionné reçoit de son côté une mention spéciale. Claude Mailhot est reparti dans le journalisme avec la coquette somme de 137 000 $. Ce qui fait pâlir, c'est qu'il est parti vingt-quatre heures après une modification de son contrat incluant l'attribution d'une prime en cas de démission...