Je démarre une consultation E-Tourisme…
Attention ! Zone rouge…
Dans un mois, les équipes municipales et intercommunales vont voter leur budget. Pour certains, ce sera le premier.
Dans un contexte de crise, de fins de certains programmes d’aides (type Pôles d’Excellence Ruraux) et de diminution des dotations de l’Etat, le serrage de ceinture est à l’ordre du jour.
Donc, en ce moment, c’est un peu la course pour obtenir des devis de sites Internet, de dispositifs TIC, de campagnes E-Marketing, de scénographies et d‘études variées.
Comme d’habitude, au niveau des consultations et appels d’offres, c’est la panique généralisée.
Pour tenter de garder son sang-froid, voilà quelques recettes de cuisine :
- Depuis le plan de relance de cet automne, sachez tout d’abord que le seuil de déclenchement d’une procédure d’appel d’offres a été fortement relevé. De 4000 euros HT, il est passé à 20 000 euros HT. Autrement dit : en dessous de 20 000 euros, vous n‘êtes pas obligés de lancer un appel d’offres. Vous trouverez le texte officiel sur le site du plan de relance.
- Si vous avez un peu de marge de manoeuvre, faire jouer la concurrence est quand même souhaitable. Comme les prestataires de services ne sont pas à vous attendre derrière leurs ordinateurs et qu’ils sont déjà en pic de production (préparation de la saison 2009 oblige), respectez quelques principes pour éviter de vous trouver le bec dans l’eau : adressez votre cahier des charges à quelques sociétés qui vous semblent correspondre à votre demande, laissez 4 semaines de délai réel pour répondre (et prenez un calendrier : à quoi ça sert de demander de remettre des offres un lundi matin à 8h ?) et prévoyez la date d’audition éventuelle dés l’envoi du cahier des charges. Faites le minimum au niveau des pièces administratives : DC4, DC5, DC7 (ça a l’air impressionnant comme ça, mais c’est trois fois rien en termes de formalités : le DC4 c’est pour savoir qui va faire quoi; le DC5 c’est pour savoir qui est qui, et le DC7 c’est pour vérifier que le candidat est bien à jour de ses cotisations sociales et de ses impôts). Vous pouvez les télécharger sur le site du Ministère de l’Economie et des finances, ici.
- Vous êtes vraiment la tête dans le guidon ? Alors, ok, mettez la pression sur les fournisseurs pour qu’ils vous envoient des propositions, même succinctes. Mais dans ce cas, évitez vous des problèmes en soignant quand même votre commande : comme toujours, soyez clairs et précis. Evitez le bla-bla et exprimez avec des mots simples ce que voulez vraiment. Et vérifiez vite fait à qui vous avez à faire en allant sur infogreffe.fr. C’est gratuit, ça prend deux minutes, et ça donne les éléments financiers essentiels. Sachez que le dépôt des comptes annuels est obligatoire auprès du greffe du Tribunal de commerce.
- Vous êtes dans l’huile bouillante ? Appelez directement quelques prestataires et passez un peu de temps au téléphone pour leur exprimer votre demande. Proposez-leur ensuite de vous adresser une note, non contractuelle, d’esquisse technique et budgétaire, assortie de leur cahier de références. Ca devrait suffire pour faire voter les budgets dans de bonnes conditions.
Et, bien sûr, organisez votre petite campagne d’information auprès des élus pour éviter que les budgets du tourisme et du E-tourisme (ce sont les mêmes) soient sacrifiés sur l’autel de la rigueur.