Dix huit ans après la chute du mur, Berlin est encore le plus gros chantier d’Europe. Elle remplit sa fonction de capitale d’une Allemagne réunifiée. En l’espace de presque une décennie, le gouvernement et les ministères y ont établi leur siège. Les ambassades, les associations s’y sont installées, des quartiers entiers ont modifié leur aspect et leur composition,
Démantelé à la fin de la guerre, le seul point de passage de l’est à l’ouest, a été rétabli à la demande général, et replacé au milieu de la rue, Checkpoint Charlie a été réamenagé en poste de contrôle, avec des sacs de sable. A l’emplacement de l’ancien point de passage 2 énormes portraits du photographe berlinois Frank Thiel : celui d’un soldat russe, tourné vers l’Ouest, et celui d’un de ses homologues américains, qui regarde vers l’Est. De faux soldats avec uniformes et drapeaux représentant les 2 camps et s’y font photographier pour 1 € par les touristes.
La circulation entre les diverses gares à l’architecture moderne et futuriste, se fait en S Bahn ( RER)ou en U Bahn (Métro), ou encore en bus à étage. Cela permet d’avoir une approche des innonbrables musées, par quartiers ou réunis dans une île, des bâtiments officiels comme le Reichstag, rénové par Norman Forster, avec élégance et technique, le très harmonieux et gigantesque Lehrter Hauptbahnhoff.
A l’instar du musée d’Orsay, l’art contemporain a trouvé sa place dans la Hamburger Banhoff, où se trouve la si contestée collection Flick, musée en rénovation actuellement.
Les constructions et leurs architectes rivalisent de gigantisme, d’exubérance, de luminosité, ce qui en fait une ville futuriste. Mais le plus bluffant est le Sony Center, près de la Postdamer Platz, dominé par l’extérieur par la BahnTower. C’est à l’intérieur que le complexe d’acier et de béton conçu par l’architecte Helmut Jahn