Hier, je relayais un article de RFI faisant référence à la volonté de Dmitri Medvedev de proposer un nouveau contrat à la population russe pour résoudre la crise, meilleure solution que celle d'imposer un régime totalitaire et supprimer toute dissidence. Mais quand on lit la traduction par Courrier International d'un article de RBK Daily sur le renforcement de l'appareil de sécurité devant les risques d'instabilité liés à la crise, on est tout de suite moins optimiste.
Morceaux choisis de l'article : Le président Dmitri Medvedev a décidé de constituer une unité fédérale de réserve composée d'agents issus des administrations de la force publique au moment même où le Comité des pêches a annoncé que les gardes-pêche seraient dotés d'armes à feu et qu'une brigade spéciale de lutte contre les braconniers serait créée. Par ailleurs, la production de nouveaux blindés chargés de disperser les manifestants a été lancée. Ainsi, le total des effectifs relevant de diverses structures militarisées mais destinés à répondre aux défis intérieurs russes est en train de dépasser celui de l'armée. Selon les observateurs, la réponse à la crise choisie par les autorités est une militarisation de l'appareil d'Etat.
"Une partie des hauts fonctionnaires fédéraux vit dans l'illusion qu'il est possible de se prémunir des effets de la crise à l'aide de méthodes militaires, déplore le député Guennadi Goudkov, membre de la Commission de la sécurité à la Douma. C'est complètement irréaliste. L'Histoire fourmille d'exemples montrant que la militarisation de l'Etat ne fait qu'aggraver le risque d'affrontements armés."
Le sujet est d'actualité, aujourd'hui c'est la fête des défenseurs de la Patrie. Mais c'est aussi l'anniversaire de Kasimir Malevitch, créateur du suprématisme.