On ne peut pas dire que les premiers mois de 2009 ont été comme dans du beurre. C'est en fait l'un des pire débuts d'année qu'il m'a été donné de traverser. Malchance par dessus malchance. Voici donc 3 exemples assez concrets où la chance s'est pointé en retard au rendez-vous.
Vire-capot
En janvier dernier, alors que je conduisais sur l'autoroute 40 pour me diriger à mon travail, j'ai eu droit à toute une surprise. Le capot de ma voiture s'est soulevé pour aller taper sur mon pare-brise, m'obstruant presqu'entièrement la vue. Je tiens à préciser que je roulais sur la voie du centre!
Je n'ose même pas imaginer ce qu'il serait advenu si j'avais roulé à 90km/h... sans doute qu'un automobiliste innocent aurait reçu un capot en pleine tronche, et il se serait probablement ensuivi le carambolage du siècle.
Après une petite balade en CAA, ma voiture s'est retrouvée dans le garage de l'immeuble où mon père travaille. Après inspection du véhicule, nous avons convenu que le capot n'avait pas clanché suite à sa dernière ouverture, le loquet de sécurité était coincé car mal huilé et ayant été trop exposé au calcium.
Deux jours plus tard, après quelques coups de pied et deux nouvelles pentures, mon capot est de retour sur ma voiture.
Coût de l'opération : 50$ seulement pour les pentures, beaucoup trop de stress, et une occasion de détester le transport en commun à Montréal.
Les nerfs!
Comme nous avons déménagé pendant la pire tempête du siècle le 8 mars 2008, vous imaginez que nous n'avons pas vraiment pu faire beaucoup de voyages pour aller chercher nos boites, comme nous habitions dans une petite rue pas très large et difficilement stationnable. Et l'ancien propriétaire qui m'appelait tous les jours pour me demander quand est-ce que j'allais vider l'appartement, parce qu'il voulait rénover. Je vous dis pas les nuits blanches que j'ai passées...
Plus récemment, c'est ce malheureux accident de voiture où mot capot m'a sauté au visage qui m'a empêché de dormir. J'en fais encore des cauchemars parfois.
Maintenant, ce stress, même s'il est normalement propulsé par des situations ponctuelles, je le retrouve toujours en trame de fond. Maintenant, si j'attends un appel et que le téléphone ne sonne pas, je stresse. Si j'attends quelqu'un, je regarde dehors 10 fois par heure. C'en est rendu au point où j'ai décidé que je n'avais plus le choix de consulter.
C'est quand même quelque chose, de voir un psychologue. Mais je n'ai pas honte, je le dis aux gens : C'est un simple (mais complexe) problème d'angoisse. Cependant, a raison de 75$ la session (et ce n'est pas cher du tout pour un psy!), j'aurai très vite épuisé la limite acceptée par mon assureur, et devrai payer tout cela de ma poche. Déjà juste ça, c'est assez pour me stresser!
Cependant, après 2 sessions seulement, ça augure très bien et je crois avoir trouvé un filon... On ne peut vraiment pas en dire autant de tout les patients des psychologues un peu partout au Québec. Je suis conscient de ce qui se passe. Je réussirai.
Coût de l'opération : Beaucoup d'introspection... Frais de psy : (Toujours à déterminer) x 75$.
La goute de trop
Encore une fois, Capitaine Papa voit un signal lumineux sillonner les nuages : Un citoyen de Montréal City a besoin de lui! Après une heure de gossage et un souper au restaurant à saveur de club sandwich, nous convenons que le problème est le bras de l'essuie-glace donc le petit engrenage est rendu complètement lisse, et donc, n'est plus propulsé vers le haut. Nous trouverons une pièce de rechange.
Comble de la chance (dans la malchance), Capitaine Papa s'était auparavant étiré un muscle et ne travaille pas pendant 2 semaines, ce qui me permet de profiter de son véhicule supersonique pour le week-end.
Dimanche, Capitaine Papa revient avec la pièce neuve. HA! Ce n'était pas ça le problème. Grmbl... Je suis donc en attente d'un véhicule qui fonctionne à peu près bien.
Je ne parle pas souvent de ma famille ici. Mais si j'ai apprise une chose, c'est bien l'humilité de savoir accepter l'aide des autres. Depuis que je suis en appartement, j'essaie désespérément de me débrouiller par mes propres moyens. Je m'étais dit que mes parents en avaient assez fait pour moi en 22 ans, et que je ne devais plus leur en demander davantage. Mais il existe des domaines où nous sommes bien mieux de laisser faire les autres.
Savoir demander de l'aide peut devenir une force. Mais il faut également savoir comment et quand le demander. En ne criant pas " au loup " pour rien, je pense avoir gardé assez de crédibilité pour qu'on veuille bien m'aider alors que j'en ai réellement besoin.
Ma mère dirait sans doute qu'une fois parent, on le reste pour toute la vie, même quand nos enfants sont adultes. Mon père, lui, m'a rappelé qu'il lui fait plaisir de m'aider alors qu'il peut encore le faire (allons donc, il est tout jeune!). J'accepte cette sage vision des choses en toute humilité. Je sais pertinemment que tous les parents ne sont pas aussi généreux, ou encore, tous ne peuvent pas se permettre des gestes comme ceux-là.
Coût de l'opération : Ça n'a pas de prix.