Ce matin, "Amnesty International" a rendu public un rapport extrêmement détaillé sur l'origine des armes controversées utilisées lors du conflit à Gaza en janvier dernier (le document est ici en anglais).
23 février 2009 / globe.blogs.nouvelobs.com/
Il est accablant pour les Etats-Unis, qui fournit 95% des armes achetées par Israël.
Y compris, donc, celles avec lesquelles Tsahal a, selon Amnesty, perpétré des "crimes de guerre" (l'ONG dénonce également les crimes de guerre commis par le Hamas).
Voici trois exemples de ce que les enquêteurs d'Amnesty ont découvert sur le terrain.
- Les bombes à phosphore qui ont, le 15 janvier, ont détruit un centre de l'ONU à Gaza ont été fabriquées par l'entreprise Pine Bluff Arsenal située dans l'Arkansas.
- sur le lieu où trois infirmiers palestiniens et un enfant ont été tués le 4 janvier, les enquêteurs d'Amnesty ont trouvé des fragments d'un missile Hellfire AGM114 produit par la firme Hellfire System qui est basée à Orlando, en Floride, et qui est une joint venture des géants américains de l'armement Boeing et Lockheed Martin.
- Ils ont aussi découvert des fragments d'une bombe guidée très puissante: la Mark 82 produite par la firme américaine Raytheon.
Amnesty International détaille aussi l'origine, lorsqu'elle est connue, de l'arsenal du Hamas (essentiellement la Chine, la Russie et l'Iran).
L'ONG demande une suspension de toutes ventes d'armes aux deux belligérants.
Elle demande en particulier au président Obama que l'Amérique accepte un embargo provisoire sur les livraisons militaires à Israël (solution que j'avais évoquée au milieu du conflit le 10 janvier).
Il y a peu de chance qu'elle soit entendue.