Critique : Tonight Franz Ferdinand

Publié le 23 février 2009 par Boogees

Sorti il y a déjà un mois, le 3ème album des écossais de Franz Ferdinand n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les critiques sont rapidement parues sur la toile et je débarque un peu après la bataille. Il faut dire que Tonight m’a donné du fil à retordre et m’a surtout demandé pas mal d’écoutes.

En octobre dernier, le titre Lucid Dream me faisait attendre avec un impatience la sorti de cet album. Groovy à souhait, Franz Ferdinand semblait explorer de façon inspirée une nouvelle manière de composer. C’est donc avec une envie de sauter dans tous les sens que j’ai débuté l’écoute de Tonight quelques jours après sa sortie.

Tout d’abord je dois saluer la prise d’initiatives du groupe qui a su se renouveler et explorer d’autres styles. Il faut dire que leurs deux albums précédents étaient excellents mais semblaient avoir été coulé dans le même moule. Sur cet album on retrouve bien entendu ce qui a fait le succès de Franz Ferdinand, avec ce son si particulier qualifié de dirty pop que l’on retrouve sur Bite Hard et What She Came For.

Mais parmi les bonnes surprises issue de ces nouvelles expériences sonores, on trouve surtout ce son groovy que j’attendais tant. Si dans le genre Ulysses ouvre parfaitement l’album, tous les lauriers reviennent à No You Girls qui a su émoustiller mes petits pieds et les faire sautiller. La ligne de basse et le refrain sont juste extra ! Petit regret tout de même sur le décrochage dans les aiguë à la fin du morceau : pas terrible pour les oreilles. Gage de qualité, ce titre illustre actuellement la nouvelle campagne publicitaire iPod Touch diffusée actuellement sur les écrans américains.

Passons maintenant (déjà…) aux choses qui fâchent. D’où sort ce foutu synthé qui vient tout saccager au milieu de l’album ? Des années 80 ?!  Non, sérieusement le trip psyché / new wave n’est pas du tout bien passé. Lucid Dream qui était une perle en version radio est relégué à un vaste délire psychédélique dans sa version CD. Je ne parle même pas de Live Alone et Can’t Stop feeling qui semblent tout droit sorti d’une autre galaxie…

Les choses s’adoucisse sur les deux derniers morceaux de l’album avec Dream Again, qui nous fait gentillement quitter le bad trip écossais, et le mélancolique Katerine Kiss me qui sonne comme comme une fin d’album trop arrosé.

J’ai passé beaucoup de temps à chercher le concept qui a pu motiver à cet album. Au final, je pense que Tonight doit être considéré comme une virée nocturne en compagnie du groupe. Comme tout début de soirée, celle-ci commence de façon enjouée et rythmée mais annonce directement la couleur “you’ll never going home”. De verres en verres la soirées (l’album) échappe à tout contrôle et semble finir la tête dans les toilettes ! Et nous voilà rendu au petit matin, la tête dans la brume avançant au radar dans un petite ruelle de glasgow éclairée d’une rangée de réverbères.

Commentaire