Sinon, la France n’est pas misogyne…

Publié le 23 février 2009 par Marc Vasseur

Parfois, on est tenté de se dire que bloguer est un exercice vain, narcissique ; on est aussi gagné par une certaine lassitude qui découle de cette première « règle » et aux détours des informations, on se dit que malgré tout il y a des coups de gueule qui se perdent.


C’est ce qui m’est arrivé ce matin…

Tout d’abord en lisant, un article de Libé intitulé « Dati, l’ascension d’une courtisane ». Rien que le titre laisse entendre que ce phénomène est bien entendu propre aux femmes et qu’en aucun cas, un homme se comporterait de cette façon. D’ailleurs a-t-on déjà lu un article sur un responsable politique mâle débutait de la sorte… Très honnêtement, je ne crois pas. Car il est avéré que l’immense majorité des hommes politiques ont réussi par leur seul talent (je ne veux pas donner de noms au risque d’en froisser).

Je n’ai absolument rien pour madame Dati mais le traitement médiatique qu’elle subit depuis sa disgrâce présidentielle en dit long sur le courage d’une certaine presse.

Une déclaration de Dominique Paillé en dit également long sur le caractère arrière-gardiste d’une certaine société française. Celui-ci a en effet déclaré à propos de Ségolène Royal qu’elle avait un « comportement de vautour indécent »…

Cette charge proprement scandaleuse n’est hélas pas une première pour l’UMP à l’égard de l’ex candidate, au contraire c’est désormais la marque de fabrique de organisation « politique ». Et cela d’autant plus facilement qu’on risque d’attendre en vain une réaction du Parti Socialiste, plus prompt à assurer de l’honnêteté d’un Bernard Kouchner pourtant zélateur patenté de la sarkozie qu'à exiger des excuses contre ce type d'injures.

Pour moi, cette concomitance de « faits » tend à démontrer que la vie politique et la société française ont encore du chemin à parcourir avant « d’assimiler » de plein exercice les femmes dans l’espace public au plus haut niveau.

Je n’ose faire un parallèle avec les autres « minorités visibles »…

« Yes we can » à condition que pour la France « qu’il reste » blanc et masculin.

Sinon, je vous invite à lire l’excellent blog des femmes engagées.