Manhattan-Brooklyn*

Publié le 23 février 2009 par Roman Bernard

Lomig m'a « tagué » aujourd'hui dans une « chaîne-photo » où il s'agit de publier sa sixième photo la plus récente. Comme la photo en question ne présente aucun intérêt esthétique, je préfère afficher ce cliché de Manhattan, pris depuis Brooklyn, au pied du pont, le dimanche (de Pâques) 16 avril 2006. Je ne m'étais pas aperçu, en le prenant, que le pont de Brooklyn formait comme une « arche », sous laquelle tenaient tous les gratte-ciel de Manhattan, même l'Empire State Building, que l'on aperçoit au loin.
Ce n'est qu'une fois rentré à Ottawa, en affichant toutes mes photos de New York sur un écran d'ordinateur, que je me suis aperçu de l'authentique attrait de cette photo.
Je dois « taguer » à mon tour six blogueurs-photographes, que je choisis parmi les membres du Réseau LHC :
Alcidé, Aurélien, Aymeric, Libertas, Paul et Philippe, que je délie de l'absurde obligation initiale, à savoir publier sa sixième photo la plus récente.
Roman Bernard
Criticus est membre du Réseau LHC.
* Les « mélomanes » auront compris l'allusion à l'affligeante, la consternante chanson de Renaud et d'Axelle Red, Manhattan-Kaboul, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 et de l'intervention otanienne en Afghanistan. Dans cette chanson, le New-Yorkais qui meurt dans l'effondrement du World Trade Center est innocent parce que - et dans la mesure où - il est un « petit Porto-ricain », qui prend son « rail de coke ». Un innocent ne peut manifestement être un WASP sain de corps et d'esprit, dans celui de Renaud. Quant à la « petite fille afghane », à la mort de laquelle je compatis sincèrement, elle est évidemment victime des bombardements de l'OTAN, et non des Talibans que l'organisation atlantique a temporairement chassés. Le comble de l'ignominie est probablement atteint dans le dernier couplet : y sont mis sur un pied d'égalité « les dieux, les religions, les guerres de civilisation, les armes, les drapeaux, les patries, les nations », qui « font toujours de nous de la chair à canon ». Un florilège du citoyen-du-mondisme pacifiste qui se présente comme subversif alors qu'il est la pensée dominante de notre temps. Mais de la part de l'auteur d'Hexagone, cela n'a rien d'étonnant. Vous trouvez que je force le trait ? Lisez donc les navrantes paroles.