Après avoir alerté en janvier le Gouvernement et les partenaires sociaux sur l’égarement du dialogue social et l’écoute lacunaire accordée aux dirigeants et aux salariés, le CJD note que de nouvelles voies pourraient enfin s’ouvrir dans les mesures à prendre en raison du contexte. La crise conduirait ainsi à des avancées notables, portées par le CJD depuis nombre d’années. Le fonds d’investissement social (FIS) procède d’une logique de sécurisation des parcours professionnels et de lutte contre l’éloignement de l’emploi. Il faut effectivement « former plutôt que licencier », et mettre à profit les périodes de chômage pour améliorer l’employabilité des salariés et la compétitivité de l’économie du pays, par la formation. C’est un premier pas vers ce que le CJD défend à travers son projet de « Passeport Miles ». Il s’agit d’établir une gestion individualisée des différents temps de vie de chacun, de façon plus fluide en réunissant ensemble formation, chômage et retraite gérée par un capital de points individuel. Le FIS ouvre la voie d’une réallocation plus équitable des financements de la formation vers les publics fragiles, bien trop peu bénéficiaires dans l’organisation actuelle (34 milliards d’euros des dépenses de formation bénéficient à 54% de la population active). L’exigence de responsabilité dans la rémunération des dirigeants et le contrôle des aides vont dans le sens d’un recentrage sur l’économie réelle, qui doit « être au service de l’Homme » comme le défend le CJD depuis 1938. Mais l’ouverture d’une réflexion sur le partage des profits, à laquelle le CJD souhaite contribuer, doit aller plus loin en permettant la remise à plat de l’intégralité du système fiscal et le financement de la protection sociale française. Que les partenaires sociaux ouvrent un sommet social avec des revendications si incompatibles montre un retour aux vieux réflexes et prouve que le dialogue social en France manque encore de maturité, de responsabilité et de culture du consensus. Dans un cadre clarifié et rationnalisé, qui pénétrerait toutes les couches du monde de l’entreprise, et notamment les PME, nous pourrions enfin tirer profit d’une meilleure compréhension entre dirigeants et salariés. Cette synergie est ce qui nous manque le plus en ces temps de crise alors que dans les PME (98 % des entreprises du pays et 55 % des emplois du secteur privé), dirigeants-entrepreneurs et salariés sont ensemble, « dans le même bateau », membres d’une même collectivité. Le CJD sortira fin mars un rapport qui formulera les 15 préconisations construites sur la base des connaissances pratiques, de terrain de nos membres militants, pour un dialogue social rénové et renforcé. LE CJD 70 ANS D’ENGAGEMENT POUR UNE ÉCONOMIE AU SERVICE L’HOMME
Le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise est un mouvement patronal indépendant créé en 1938 pour réhabiliter la fonction patronale et mettre l’économie au service de l’Homme. Le président national, Gontran Lejeune, élu pour un mandat de deux années, engage le mouvement tout entier à « Explorer de nouvelles voies » pour identifier les nouveaux modèles économiques répondant à une économie au service de l’homme. Le CJD compte aujourd’hui plus de 3 300 chefs d’entreprise et cadres dirigeants en France, près de 700 à l’international et 25 correspondants dans le monde. À ce jour, plus de 45 000 chefs d’entreprises toujours en activité sont passés par le CJD.
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