Merci à vous, mes chers ex... C'est une bonne chose que nous nous soyons séparés; vous m'avez permis d'être telle que je suis aujorud'hui, et surtout, grâce à
notre séparation, je ne suis pas devenue une femme qu ne me ressemblerait pas...
Si j'étais restée avec mon premier véritable amoureux, ça veut dire que je me serais
prise pour Pénélope : il bossait au club Med, à létranger, et essayait de me faire croire qu'il était le seul GM à être fidèle... Et, pour me le prouver, il voulait qu'on se fiance rapidement et
qu'on se marie pour mes 18 ans.... Mais bien sûr...
Aujourd'hui, je crois que serais devenue madame Blaireau : moi aussi, j'aurais mon pseudo accolé au sien, sur le pare-brise de notre voiture, "tunée" à notre
image... J'écouterais de la techno et je m'entrainerais même à danser la tektonik. On aurait un fils, Kevin, et une fille, Cindy, en hommage à Cindy Sanders, et on irait manger le rôti de
belle-maman tous les dimanches à 11h30 précises....
Si j'étais restée avec mon deuxième amoureux, ma première "longue" histoire, cela
signifie que j'aurais accepté, à l'époque où il faisait son service militaire son "Attends, quand je rentre en perm', le week-end, il faut aussi que je m'occupe de ma bécane..." Moi, je
dis, ça, c'est la grande classe. Un amoureux qui fait son service militaire et qui est plus préocuppé par sa moto bienaimée que par sa petite amie officielle, ça donne une idée de ses priorités.
Bien. Et est-ce que sa bécane lui faisait aussi des gâteries ?...
Aujourd'hui, je passerais mes week-end seule, attendant patiemment que monsieur
rentre de ses virées motos avec ses potes; parce qu'il faut bien que quelqu'un garde les enfants, en attendant...ou je le regarderais faire de la mécanique sur sa moto... et je supporterais sa
mère, déjà jalouse, à l'époque, qu'il me téléphone plus qu'à elle pendant son service militaire... Pour Noël, mon anniversaire, la Saint Valentin, je recevrais, en alternance un casque, des gants
en cuir, un blouson de moto, des bottes...
Mais, on serait mariés, parents, et propriétaires d'une maison avec une piscine et
un chien. Vous avez demandé la famille Ricoré, ne quittez pas...
Si j'étais restée avec mon troisième amoureux, le père de MiniBri, je vivrais dans
la peur qu'il me trompe encore; je serais angoissée à l'idée d'entendre à nouveau "Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas qui j'aime", comme si on lui demandait de choisir
entre le fromage et le dessert.(Bizarrement, c'est le genre de phrases qui aide rapidement à savoir où on en est quand on les entend ! La seule chose à y répondre, c'est "Très bien, moi je
sais. Tu prends tes affaires et tu te casses").
On se serait mariés, comme prévu initialement, on aurait sûrement donné un petit
frère ou une petite soeur à MiniBri, on aurait acheté cette maison qu'on visait... mais...j'aurais perdu ma joie de vivre et mon sourire, rongée par les doutes. Je serais devenue invivable au
quotidien et acariâtre dans mes relations avec les autres.
Aujourd'hui, on serait quand même séparés mais empêtrés dans un divorce sans fin,
avec des enjeux financiers et des rancoeurs encore plus grandes.
Si j'étais restée avec Daniel Cleaver, qui au bout de six mois continuait de me dire
"On se voit, comme ça, sans s'impliquer, et sans exclusivité", et bien... on en serait toujours au même point... Je me poserais toujours les mêmes questions... et puis, tôt ou tard, on
en serait encore arrivé au "Tu es quelqu'un de bien,
vraiment... mais entre nous, ça ne va pas marcher, il vaut mieux en rester là. Tu mérites mieux que moi. Je te souhaite quelqu'un qui te mérite vraiment."
(Tellement bien qu'on se sépare; c'est pas dingue la vie, non ?...)
Et c'est aujourd'hui que je serais à ramasser à la petite cuillère...
Alors, mes chers ex, dont j'ai été amoureuse ou pas, qui avez compté ou pas, avec qui je suis restée longtemps ou pas... mille mercis !
Je préfère encore ma vie de maman célibataire, aujourd'hui, avec ses hauts et ses bas, ses contraintes et ses bons moments, que m'enfermer dans une telle vie. J'ai construit avec vous, j'ai
envisagé le futur avec vous, mais si nos chemins se sont séparés, c'est que nous ne prenions pas la même direction. Et vu là où ont mené vos chemins respectifs, je suis très bien là où je suis.
Vraiment. Aucun remord. Aucun Regret.
NB : Merci à U-Nicks qui m'a permis de donner une forme à un billet que j'avais préparé mais que je n'arrivais pas à
terminer...