Ce film est dur. Dur à digérer tant visuellement que narrativement. Au début, j’ai eu un peu peur. J’ai mis du temps à entrer dans l’histoire. Le côté collé-serré avec le héros, suivi caméra à l’épaule m’insupportait quelque peu, puis j’ai compris l’intensité que cela injectait au drame. Ca décuplait dans le même temps les émotions que Randy pouvait ressentir. Au moindre coup physique ou psychologique, on en prend plein la gueule en même temps que lui se la fait casser par la vie ou ses adversaires. On s’accroche pas mal à son fauteuil. On espère avoir le coeur bien accroché. Quelques rangs plus bas, une femme détournait souvent le regard de l’écran. Je faisais parfois la même chose. Pendant que Randy raccroche ses collants, on souffle un peu, mais pas tant. On vit le film au rythme d’un tour de montagnes russes. Ca monte et ça descent. La gloire, la chute, le bonheur éphémère, la tentation de faire cohabiter la vie et l’impossible. On voudrait trouver un compromis. Mais. Mais. On sait que Darren Aronofky ne nous a jamais épargné quoi que ce soit. Je ne rappellerais pas que la performance de Mickey Rourke est exceptionnelle dans ce film. Car on assiste à la résurrection d’un homme, d’un acteur balloté par son réalisateur qui ne lui a pas fait de cadeau. A voir. A digérer.
Tags: mickey rourke, the wrestler