Le président de la République perd 7 points dans le baromètre du Journal du Dimanche. Avec 37% de bonnes opinions, il retrouve ses plus mauvais scores
du printemps dernier.
La crise économique, le conflit en Guadeloupe et les tensions sociales ne laissent aucun répit à Nicolas Sarkozy qui voit sa côte de popularité baisser sondage après sondage. Le baromètre de popularité Ifop pour Le Journal du Dimanche montre une perte de 7 points pour le chef de l’Etat. Avec 37% de bonnes opinions, il retrouve ses plus mauvais scores du printemps dernier.
Les jugements sont d’autant plus sévères chez les mécontents, note le politologue Jean-Luc Parodi dans le JDD, que la communication présidentielle très, trop, active, deux interventions en 15 jours sur la crise et après le sommet social de jeudi, n’est pas passée et a plutôt exaspéré les sondés.
De nombreuses personnes interrogées regrettent le «timing» de ces interventions.
«Je trouve qu’il parle quand il ne faut pas et quand il faut parler, il est absent», expliquent les sondés qui citent le long silence de l’Elysée sur le conflit en Guadeloupe.
«Il propose trop de choses en même temps, va dans tous les sens, il éparpille et ce qu’il fait est un peu flou», notent les sondés. «Le chef de l’Etat a visiblement besoin de recentrer et de
hiérarchiser les éléments de sa communication», diagnostique Jean-Luc Parodi.
Il est vrai que son annonce sur le statut des beau-père entre le rendez vous social et le discours soporifique sur la Guadeloupe avait de quoi énerver. C’était une tentative vraiment maladroite
de tenter de détourner les pensée des sujets importants sur lesquels il est attendu mais qu’il ne
souhaite pas approfondir faute de solutions construites. Et les effets d’annonce ne fonctionnent plus depuis qu’une opposition s’est restructurée est peut répondre, critiquer et
proposer.
Ainsi, après avoir critiqué le plan de relance socialiste, un certain nombre de propositions sont en voie
d’adoption, et la relance par la consommation tant brocardée il y a quelques semaines, a maintenant les faveurs des conseillers
De plus, depuis le début de l’année, le président s’est invité quasiment tous les
jours dans les JT. A force d’omniprésence il devient invisible, comme un élément de décors. Et il n’est plus écouté, comme une musique d’ambiance qu’on entend mais à laquelle on ne prête plus
attention.La parole est puissante lorsqu’elle est rare.
La technique habituelle du Leader Minimo qui consistait à enchaîner les déclarations et les promesses sur tous les sujets et à jet continu ne semble plus fonctionner. L’hyper-président fait la
preuve de son impuissance voire de son incompétence sur les sujets qui inquiètent les français et ses moulinets de bras ne rassurent plus…
Sans doute également que l’accumulation de promesses non tenues, malgré sa diabolique habileté dialectique, font que les français ouvrent les yeux. Et ce qu’ils voient n’est pas fait pour les
rassurer… Ni les magouilles, et les cadeaux, ni les
bourdes, ni les attaques imbéciles ne peuvent leur
donner l’impression qu’un capitaine tient la barre d’une main sure. Ce qui pourtant est nécessaire dans la tempête.
Autre élément inquiétant, cette désaffection atteint l’ensemble de l’exécutif. François Fillon accompagne le chef de l’Etat dans sa chute.
Au moins sarkozy aura un motif de satisfaction !!!
Alain Renaldini
Section du Parti socialiste de l'île de ré