C’est assise dans l’escalier, recroquevillée sur moi-même, que hier j’ai dû pleurer toute les larmes de mon impuissance, face à cette tête dure qu’est ma fille.
La petite mamzelle est malade depuis samedi soir. Elle a une laryngite (aussi appelée faux croup), qui a subitement commencée après une visite chez la belle-famille. La pauvre petite avait de la fièvre et toussait comme un chien qui aboi très mal. Nous avons déjà eu droit à quelques épisodes de faux croup depuis sa naissance, mais celui-ci est le pire (à moins que le fait qu’elle soit maintenant capable de nous exprimer sa douleur nous touche davantage?).
Alors, nous avons une petite fille malade et toutes les fibres de ma maternité me commandent de guérir cette petite puce qui semble bien incommodée par tous ses symptômes. C’est avec douceur (et une petite dose de fermeté) que j’ai que nous avons tant bien que mal, essayé de lui administrer la médication qui saurait alléger ses souffrances pour quelques heures. Que nenni, “parti le bobo” qu’elle nous dit, puis s’époumonant à nous crier des “non, veux pas”! C’est avec toute l’agilité du monde qu’elle recrache sa médication (et oui, toutes les techniques ont été essayées pour lui administrer oralement).
En après-midi hier, victoire, j’ai réussit à lui refiler un comprimé d’ibuprofène caché dans un Ferrero Rocher. Que du feu elle y a vu. Puis une Papoute pleine d’énergie nous avons eu en après-midi. Lorsque 19hrs est arrivé, il n’était pas question de lui redonner du chocolat à cette heure. Mêmes manèges, mêmes résultats.
Et j’ai pleuré. Pleuré mon incompétance, mon désarroi, mon impuissance face à cette enfant haute comme trois pomme, qui me refuse le droit fondamental d’être sa soignante. Que j’avais mal en dedans de ne pouvoir la couvrir de mes soins, de mon amour et de mon savoir, qui auraient eu raison de sa douleur! Son refus est venu me faire mal dans ce que j’ai de plus instinctif, dans le projet où je met tout mon coeur et mon âme: son bien-être.
Finalement, c’est un papa un peu plus “rationnel”, qui est allé chercher de l’acétaminophène en suppositoire (et un verre de vin pour calmer la mère blessée en moi) et qui a su amener tout le monde à un niveau de confort acceptable. Merci amour.
J’ai passé la nuit avec ma belle progéniture, collée contre elle, à prendre soin de son petit corps malade. Son état semble un peu mieux ce matin. Au menu aujourd’hui: pyjamas, films, petite soupe réconfortante et un suppositoire aux 4 heures!