Loula a publié un article, après Julien, concernant les
livres bien sûr mais surtout l'endroit où vous les achetez. Il est important de défendre les libraires indépendants, et surtout la littérature qui n'a pas pour seule ambition un enjeu financier
et commercial.
Plus simplement, si la FNAC jouait la carte de la découverte, plutôt que de propager des écrivains-pollueurs-vendeurs en tête de gondole, au détriment de petits auteurs méconnus, nous ne
mènerions peut-être pas des commandos
de papillons aujourd'hui.
J'ai encore eu un exemple lamentable aujourd'hui : sachant que le prochain livre de Carole Zalberg sort mercredi (Et qu'on m'emporte, voir colonne de droite), j'ai voulu faire découvrir à mes
amies son ouvrage précédent, afin de leur donner envie d'acheter le nouveau.
Si je ne leur avais pas parlé de mes lectures, des auteurs que j'apprécie, elles n'auraient jamais découvert Carole Zalberg. Je passe donc La mère horizontale à une amie samedi soir, et j'ai un mail élogieux aujourd'hui : elle a pleuré, elle trouve cela
magnifique, poétique, très bien écrit, très juste dans les rapports psychologiques des personnages. Attention : il s'agit d'une lectrice livrovore, qui dévore aussi bien Sapienza, Folett, Zafon
que les plus grands auteurs Italiens. Elle est adepte des "pavés" touffus et gigantesques. Lorsque je lui ai passé La mère horizontale, j'ai vu dans son regard une pointe de tristesse en
voyant l'épaisseur peu conséquente du livre; Aussi, lorsqu'elle m'a indiqué ce matin avoir ADORE, j'étais aux anges !
Alors je repense ironiquement aujourd'hui à ce matin du 7 janvier 2009, le jour où j'ai commencé mon combat, ma discussion avec la "serveuse" de la FNAC : "Mais, vous allez commander le prochain
Carole Zalberg ?
- Oui, en deux exemplaires.
- Mais pourquoi deux seulement ? Il est fabuleux ! Les gens vont passer à côté de quelque chose !
- Mais le précédent ne s'est pas vendu, alors on ne commande pas beaucoup celui-la.
- Mais si vous ne le commandez pas, et si vous ne le présentez pas aux clients, ils ne l'achèteront pas, et vous commanderez encore moins celui d'après ?!!
- C'est exact. C'est la dure loi du commerce.
- Alors le commerce n'a rien à voir avec la littérature chez vous.
- Peut-être, mais c'est comme ça."
J'enrage à chaque fois que j'y repense. C'est unique tout de même ! Et pourtant tellement répendu !
Non madame, ceci n'est pas du commerce, ni de la littérature, ni du commerce littéraire : c'est la falsification du commerce du livre. C'est l'orientation faussée des ventes, c'est une honteuse
manière de dévoyer les talents vers la poubelle, et propulser outrageusement les auteurs qui ont acheté leur titre de noblesse avec un unique best-seller au rang très
aristocra(perk)tique d'écrivaillon monopolistique.
Pour plus d'objectivité, je vous invite à lire les commentaires laissés par les internautes, lecteurs blogueurs ou non, sous le billet de Loula. Parmi eux, de nombreux défenseurs de la
littérature :
Julien
Jules
Yspaddaden
Chatperlipopette
Les chroniques d'Isil : http://chroniques-d-isil.over-blog.com/
Midola : http://www.midola.fr/
Loula : http://laloula.over-blog.com/