Après une première fournée marquée par Secret Invasion, voici la seconde partie des parutions de février. On y trouve entre autres l’excellent Marvel Universe et le nouveau venu Marvel Saga.
Marvel Saga 1
Nouveau titre, mais même contenu…Ce magazine, qui prend la suite de Marvel Icons HS, continue la publication du Punisher War Journal. Ce mois-ci, les intrigues parallèles aux précédents épisodes arrivent sur le devant de la scène, avec quelques intermèdes, et c’est pas mal du tout. On est loin du défouloir bête et méchant de Ennis et Dillon, mais ça reste bourrin et efficace. Le dessin est un peu particulier, avec un côté assez brouillon par moments, mais il est plutôt bien adapté au récit. Pour des aventures urbaines un peu grosses comme celles-ci, le style de Chaykin colle en effet plutôt bien à l’ambiance. Ce n’est pas un monument des comics, mais ça se lit bien.
Marvel Universe 13
Nous y sommes enfin. Après son retour un peu bâclé lors de Civil War, Captain Marvel est de retour dans les pages d’une revue Marvel (et pas n’importe laquelle, Marvel Universe étant le meilleur magazine de Marvel France). Cette mini-série est intéressante à plus d’un titre. Tout d’abord elle révèle enfin les véritables circonstances du retour de ce héros dont la mort fut plus mythique que sa vie. Ensuite, elle offre à son retour un cadre qui est beaucoup plus en adéquation avec le “statut d’icône non ressucitable” de Captain Marvel que son caméo dans Civil War. Enfin elle a un lien avec Secret Invasion, mais peut parfaitement se lire à part. Si on associe à tout ça un dessin de bien belle facture, on obtient une très bonne mini-série. Je ne peux pas en dire trop pour ne pas risquer de gâcher la surprise, tant le coup de théâtre est énorme (bien qu’un peu prévisible avant qu’il arrive). Le récit en lui-même est vraiment bien ficelé, et plutôt émouvant par moment. Voir Mar-Vell se retourner sur sa vie et se dire qu’il n’a en fait pas accompli grand chose est un moment qui peut presque rendre mal à l’aise, tant le malaise qu’il ressent à cette idée est palpable. Pour conclure, je dirais que c’est vraiment une très bonne lecture et que je la recommande chaudement aux fans de Captain Marvel qui ont été déçus par son retour bâclé.
Ultimate Fantastic Four 28
Du côté des Ultimate Fantastic Four, l’équipe créative continue son petit bonhomme de chemin. Nous récoltons enfin les fruits de ce qui a été semé lors de l’arc avec Thanos, qui justement est de retour ce mois-ci. Cette série est assez généralement décriée parmi le lectorat Marvel, à la fois pour son scénario et son dessin, mais personnellement je ne la trouve pas si nulle que ça. Certes, nous sommes très en dessous des standards de qualité des Fantastiques “classiques”, mais cela reste une réinvention sympathique de l’équipe. Red Richards surtout est le véritable atout de cette série : loin du savant génial de l’univers classique, nous avons ici un jeune homme hyper doué mais surtout incroyablement maladroit qui finalement cause tous les ennuis qu’il doit ensuite résoudre. Ce mois-ci, le retour de Thanos est nettement moins pénible à lire que lors du premier arc et l’histoire tient debout. Certes le dessin est un peu limite, mais franchement ça reste quand même très acceptable. A noter enfin que contrairement à ce qui est annoncé dans l’édito en fin de magazine, il est officiel que la série s’arrête après Ultimatum.
Ultimate Spiderman 63
Nous finissons donc le mois avec ce qui reste la meilleure série Ultimate maintenant que Loeb a tué les Ultimates (au sens figuré j’entends). L’arc entamé le mois dernier s’étale sur deux épisodes très bien écrits et dessinés. Il est juste dommage que ces épisodes ne soient pas arrivés avant celui d’Ultimate X-Men du mois dernier, qui fait que l’on savait parfaitement ce que Liz va devenir. En tout cas le traitement est plutôt original, mélangeant Firestar et Nova (Frankie Raye, la petite amie de Johnny Storm devenue héraut de Galactus dans l’univers classique). Je pense aussi avoir repéré un clin d’oeil : il me parait assez flagrant que Bendis “s’invite” dans le récit via le personnage de Kenny, auquel il ressemble physiquement. Peut être que je me fais des idées, mais en tout cas ça m’a frappé à la lecture. La qualité reste au rendez-vous et c’est un plaisir !