Comment vit et que vit la majorité des Guadeloupéens ? Et, plus généralement les habitants des DOM-TOM ? Pourquoi et sur quels objectifs une grève générale a-t-elle été déclenchée en Guadeloupe (et dure-t-elle encore au moment où nous écrivons), avant que le mouvement s’étende à la Martinique, la Guyane ou La Réunion ? Il ne faut guère compter sur les journaux télévisés pour nous l’apprendre, comme le montre le traitement par TF1 des trois premières semaines du mouvement : à déguster lentement, même si c’est un peu long [1 ]. Les effets plutôt que les causes, des micros-trottoirs plutôt que des enquêtes : TF1, solidaire, fait la grève de l’information. I. Première semaine : 1 minute 23 d’« information » Jeudi 22 janvier : Ce n’est que trois jours après le début du mouvement que TF1 propose un premier reportage – qui s’intéresse uniquement aux effets de la grève, sans s’intéresser une seconde aux faits qui auraient pu la déclencher, et sans même mentionner explicitement sa dimension de grève générale [2 ]. Voici comment les téléspectateurs découvrent la situation sociale en Guadeloupe : « Depuis vendredi, les cuves des pompes à essence sont vides et les stations sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Impossible ou presque de se déplacer dans le département ». Des témoignages viennent aussitôt compléter cette première esquisse : « Les bus font la grève aussi, donc là ils parlent de couper l’eau », « je me suis organisée parce que je savais que c’était la grève ». Et après la question des transports, on en vient logiquement à celle de l’énergie : « La centrale électrique en service minimum fonctionne normalement en dépit d’un piquet de grève ; il n’en est pas de même partout, et les chefs d’entreprise s’inquiètent ». Lire la suite de l'article d'Olivier Poche sur acrimed Philippe MARX - Agir ! Réagir !
Comment vit et que vit la majorité des Guadeloupéens ? Et, plus généralement les habitants des DOM-TOM ? Pourquoi et sur quels objectifs une grève générale a-t-elle été déclenchée en Guadeloupe (et dure-t-elle encore au moment où nous écrivons), avant que le mouvement s’étende à la Martinique, la Guyane ou La Réunion ? Il ne faut guère compter sur les journaux télévisés pour nous l’apprendre, comme le montre le traitement par TF1 des trois premières semaines du mouvement : à déguster lentement, même si c’est un peu long [1 ]. Les effets plutôt que les causes, des micros-trottoirs plutôt que des enquêtes : TF1, solidaire, fait la grève de l’information. I. Première semaine : 1 minute 23 d’« information » Jeudi 22 janvier : Ce n’est que trois jours après le début du mouvement que TF1 propose un premier reportage – qui s’intéresse uniquement aux effets de la grève, sans s’intéresser une seconde aux faits qui auraient pu la déclencher, et sans même mentionner explicitement sa dimension de grève générale [2 ]. Voici comment les téléspectateurs découvrent la situation sociale en Guadeloupe : « Depuis vendredi, les cuves des pompes à essence sont vides et les stations sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Impossible ou presque de se déplacer dans le département ». Des témoignages viennent aussitôt compléter cette première esquisse : « Les bus font la grève aussi, donc là ils parlent de couper l’eau », « je me suis organisée parce que je savais que c’était la grève ». Et après la question des transports, on en vient logiquement à celle de l’énergie : « La centrale électrique en service minimum fonctionne normalement en dépit d’un piquet de grève ; il n’en est pas de même partout, et les chefs d’entreprise s’inquiètent ». Lire la suite de l'article d'Olivier Poche sur acrimed Philippe MARX - Agir ! Réagir !