- Votre titre de transport s'il vous plaît.
- J'en ai pas m'dame, j'ai fraudé. Voilà, j'avoue, passez-moi les menottes.
- Ca sera juste une contravention.
- Heu mé, j'étais honnête là, dooooooooooonc je ne suis pas malhonnête.
- Oui mais vous êtes contrevenant. C'est 40 euros.
- Ouch', 40 ! C'était 98 francs la dernière fois que je me suis fais pécho sans ticket.
- Ah oui, on est passé à l'euro depuis, on vous a pas dit.
- Ouais, mais bon, z'avez vachement augmenté la douloureuse.
Deux minutes plus tard, le temps qu'elle fasse le calcul.
- Ah oui. On vous aurait surpris en train de sauter le portillon, c'était 50 euros, ne vous plaignez pas.
- J'ai une super technique en plus, je l'ai piquée à Jacques Chirac.
- Vous êtes président de la république ?
- Pfff. En plus, j'ai même pas de vieux ticket sur moi. D'habitude ça marche, comme y'a pas la date qui s'inscrit lors du passage dans la borne.
- Oui mais notre machine lit la bande magnétique.
- Ouais, mais vous ne la sortez jamais vot' machine, vous regardez si on a un air fautif. C'est une de vos collègues qui m'a l'a expliqué une fois sur l'oreiller.
- (air consterné) Nous prenons les espèces, les chèques et la carte bleue.
- Vous prenez les tickets resto ?
- (air encore plus consterné) Allez c'est bon, on ne va pas y passer la journée.
- Ouais mais j'étais en retard là, et à mon entrée y'avait que les recharges Navigo, y'aurait fallu que je ressorte, traverse touuuuuuuuuuuuute la place, pour acheter des tickets. J'aurais été encore plus en retard vous comprenez.
- Ouais je comprends qu'avec vos blablas, c'est toujours 40 euros, et vous allez être encore plus en retard. Allez hop, votre carte, on ne va pas y passer la journée.
On n'a pas tout le temps le ticket.