Les avantages du gogue

Oui oui je sais il y a de nombreux détracteurs de l’utilisation du gogue ou des enrênements en général sur les jeunes. Le fait est que sur un jeune frison ayant fort peu de dos, un gogue réglé juste ce qu’il faut (vraiment pas serré du tout) peut s’avérer d’un sacré secours d’autant que Prince y cède immédiatement. Cela n’a aucune action blessante sur la bouche du cheval contrairement à beaucoup d’enrênements. Outre l’effet abaisseur qui lui empêche de mettre le nez en l’air et par la même lui  impose de remonter le dos, le gogue à l’immense, l’énorme, l’inestimable avantage de “mettre le cheval dans le travail”.

Sitôt la chose mise en place, mon cheval rentre donc à fond dans le boulot .Très à l’écoute, plus le nez au 4 vents à repérer la moindre petite chose susceptible de lui faire peur. J’en veux pour preuve une sortie en extérieur ce jour. Nous sommes en repérage dans une région que nous ne connaissons pas, lorsque nous passons à coté d’une immense propriété dans le terrain est entrain d’être littéralement  défriché, tronçonneuses et autre scies électriques sont à l’œuvre, jusque là après une très courte hésitation Prince passe. Un arbre tombe,  s’il avait eu le nez en l’air il l’aurait vu arriver mais là pas. Du coup pas un écart malgré le bruit fracassant de la chute.

Le gogue n’ira hélas pas jusqu’à l’empêcher de voir au retour deux malheureuses poules derrière une clôtures et de lui filer une grande frayeur. Le gogue et la concentration ont leur limites!

En revanche la difficulté du gogue sur le jeune tient sans doute à l’impulsion que cela leur fait perdre. Pas tant l’enrênement  en soit d’ailleurs que la position qu’ils doivent adoptée avec. Inconvénient mineur sur lequel nous travaillons et ou les progrès se font déjà sentir.

Photo horseman.com