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Alors, avec Obama, tout cela va-t-il changer, le sort des Palestiniens va-t-il s'améliorer ? Tout indique, en vérité, que la continuité sera bien au rendez-vous. Deux articles de Noam Chomsky, ici, montrent combien il y a toutes les raisons d'être sceptique quant à la capacité et à la volonté d'Obama, à la Maison Blanche, de calmer les ardeurs des faucons israéliens. Obama et la question israélo-palestinienne [Info-Palestine, by Noam Chomsky] et No change coming with Obama.
Il n'y a donc guère de raisons d'espérer. D'autant que, pendant que "Tsahal" massacre un peuple pour y anéantir toute volonté de résistance, une partie du peuple israélien (dont on a vu dans d'autres articles qu'il était majoritairement ignorant de ce qui se faisait en son nom à Gaza) choisissait de consacrer une fois encore l'extrême-droite politique. A ce propos, lire ce papier traduit de l'italien :
La sirène brune qui enchante Israël [Il Manifesto] "Selon les sondages, mardi prochain, Avigdor Liebermann sera le véritable vainqueur des élections, avec 17 sièges, et si l’ »homme politique le plus dangereux » (pas sûr, pour le palmarès il y a du monde, depuis 60 ans, NdT) entre au gouvernement, avec la droite de Netanyahu, il fera tout pour chasser les Palestiniens de l’Etat juif. Parmi les toits rouges de la colonie juive (juive est peut-être une précision inutile, il n’y a pas beaucoup de colonies arabes dans la région... NdT) de Nokedim pointe la villa à deux étages de Avigdor Liebermann. Entourée par un gracieux jardin, la demeure du leader ultranationaliste est surveillée jour et nuit par des gardes privés (c’est ça la démocratie, qui n’existait pas dans son pays d’origine, l’URSS, NdT). Elle donne sur ces douces collines qui, entre Bethléem et Hébron, descendent vers la Vallée du Jourdain. Un décor de rêve, enrichi par la proximité du Mont Hébron. Ce n’est pas un hasard si la colonie a été construite à cet endroit de la Cisjordanie occupé par Israël depuis 1967." (...) Avec l'extrême-droite au gouvernement, on peut donc craindre le pire. Cet article tente donc utilement de revenir sur la logique qui préside à cette fuite en avant d'Israël vers toujours davantage de massacres e à l'encontre des Palestiniens : Chronique d’un suicide annoncé : le cas d’Israël [Contretemps, par Immanuel Wallerstein] "La stratégie en trois éléments d’Israël est en voie de décomposition. La poigne de fer ne fonctionne plus, tout comme elle n’a pas marché pour George Bush en Irak. Le lien avec les Etats-Unis va-t-il rester solide ? J’en doute. Et l’opinion publique mondiale va-t-elle continuer de regarder avec sympathie Israël ? Il ne semble pas. Israël peut-il passer à une autre stratégie, celle de la négociation, avec les représentants militants des Palestiniens, et ce en tant que composante à part entière du Moyen-Orient et non comme avant-poste de l’Europe ? Il semble assez tard pour cela, et même peut-être trop tard. D’où cette chronique d’un suicide annoncé". Dans cette perspective, la question suivante se pose donc : Israël a-t-il perdu la guerre ? [Al-Oufok, by Shlomo Sand, historien renommé, est l'un des rares intellectuels israéliens – y compris à gauche – à condamner le pilonnage de Gaza] Entretien avec l'intellectuel israélien. Extrait : "Quel bilan tirez-vous de l'offensive israélienne sur Gaza ? -- Le timing électoral était parfait ! Avant les élections israéliennes et en prenant soin de retirer les chars à la veille de l'investiture d'Obama, Ehud Barak a planifié ce Blitz, un déluge de bombes qui ne mettait pas en danger la vie des soldats israéliens. Nous avons semé la désolation, tué 1 300 Palestiniens, en avons blessé plus de 5 000, les deux tiers sont des femmes et des enfants, presque tous victimes de notre aviation. Le Hamas est-il éliminé ? Avons-nous renforcé le camp de la paix chez les Palestiniens ?"Enfin, il ne faut pas oublier que les bombardements continuent ainsi qu'en témoigne le dernier Info Gaza de France Palestine :- Jeudi 12 février -02h15 – l’aviation bombarde le commissariat central situé au coeur de Khan Younis. Déjà bombardé, il n’en reste pratiquement que des décombres. 23h15 - L’aviation bombarde un entrepôt de bois situé dans le camp de réfugiés de Jabaliya sur une surface de 350 m2. Il est complètement détruit et la vingtaine de petits ateliers et de maisons à l’entour sont endommagés. 11 civils dont 6 enfants et une femme sont plus ou moins sérieusement blessés. Ahmed Mohammed Abu Hussein, 22 ; Hussein Khader al-’Eila, 28 ; Yusri ’Abdul Rahman, 50 ; Yasser Mohammed Abu Zaid, 4 ; Haitham Mohammed Abu Zaid, 5 ; Majd Mohammed Abu Zaid, 1 ; Haitham Akram Abdu al-’Eish, 2 ; Salha Hassan Abu Zaid, 16 ; Ahmed ’Abdul Rahman Khaddoura, 6 ; Zaina Mohammed ’Abdul Rahman, 21 ; et Mohammed Tayseer Abu Rayya, 24.
- Vendredi 13 - 03h20 - Selon les enquêteurs du PCHR un drone a ciblé son missile sur 2 palestiniens qui roulaient en moto à ‘Abassan village à l’Est de Khan Younis ’Ali ’Abdul Bari Shaker al-Qedra, 28ans, membre des brigades Salah al Din, bras armé des comités populaires de la résistance, meurt de ses blessures le lendemain matin. L’autre est dans un état critique. 16h50 - l’aviation pilonne al Salam, al Brazil et le camp de réfugiés de Yebna entre Rafah et la mer le long de la frontière avec l’Egypte. Motif : la destruction des tunnels. Aucune victime mais la population a été prise de panique
- Samedi 14 – 12h00 - Le corps de Hammad Barrak Salem Silmiya, 13 ans, de al-Qerem à l’Est de Jabaliya a été transporté à l’hôpital Shifa. L’enfant avait pris une balle dans la tête alors que – selon ses parents- il était en train de faire paître le petit troupeau familial. Son corps avait été trouvé vers 11h30
- Lundi 16 – 11h30 - l’aviation bombarde la frontière égyptienne à Al Shouka, à l’Est de Rafah. Pas de victime 15h00 - L’aviation bombarde la frontière égyptienne près de Yebna à l’ouest de Rafah. Pas de victime
- Mercredi 18 – 00h45 - L’aviation bombarde une fois de plus le commissariat central de Khan Younis Entre 01h15 et 02h35 l’aviation intervient au moins 10 fois sur la frontière égyptienne à la hauteur de du camp de réfugiés de Yebna et au sud de Rafah ville. Pas de victimes 10h30 - Depuis la frontière à la hauteur de Khan Younis les FOI tirent sur des agriculteurs accompagnés de 6 membres du « mouvement de solidarité internationale », à 500 mètres de la frontière. Mohammed Rezeq al-Buraim, 21 ans, est blessé par balle.