En politique, il est une constante : plus on a tort et plus on donne de leçons ici et là. Pendant sa campagne électorale de 2007, Sarkozy et son proche conseiller (qui a parrait-il toujours les oreilles du palais) Nicolas Baverez, chantre de la "déclinologie" francaise, répétait a tout va tout le bien qu'ils pensaient de l'économie britannique, dont le PIB dépassait celui de la France, se rapprochait de l'Allemagne, bref, le bon élève sur lequel il fallait prendre exemple.
En deux ans, tout a changé. Le PIB de la Grande Bretagne s'est effondré (comme sa monnaie) et s'approche maintenant de celui de l'Italie (oh honte suprême pour les donneurs de leçon anglo-saxons). Mercredi 11 février, le gouverneur de la banque centrale confirmait que le pays était en profonde récession (Gordon Brown a même fait un "lapsus" en prononçant le mot dépression). En un mois, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) est monté de 6,1 % à 6,3 % et certains pensent maitnenant ouvertement que le Royaume-Uni comptera plus de 3 millions de chômeurs d'ici un an. Le lendemain, Le Monde titrait : Royaume-Uni : le chômage monte, les salaires baissent.
Alors quand. lors de son entretien télévisé, le Président se permet de moquer la baisse de TVA décidée outre-Manche, cette grosse connerie qu'il juge totalement inefficace (pas besoin de dire que ca n'a pas trop plu de l'autre coté), faut pas non plus trop pousser dans le sens inverse. Et il y a même certains arguments en faveur de la mesure du gouvernement britannique, comme le rappelle econoclaste: "les données récentes tendent à montrer un effet
positif de la baisse de la TVA britannique. Sarkozy a donc tort en
théorie et en pratique. A la télévision française, il y a des
traditions qui subsistent : un président peut toujours y raconter
n'importe quoi sans la moindre contradiction."