On avance par contre énormément dans le dossier de pollution de UNR, même si là aussi Patty est dans une impasse. Daniel fait disparaître la seule preuve vers laquelle il l’avait pourtant guidé et il fait volte face au tribunal. Bref j’ai trouvé cela à la fois hallucinant mais aussi incompréhensible. Pourquoi Daniel trahit publiquement Patty alors qu’il semblait vouloir à tout prix son appuie ? Tout cela n’a littéralement aucun sens, sauf s’il est question d’une vengeance en amenant Patty dans un piège dont elle ne se relèvera pas. Une théorie à laquelle j’avais déjà pensé. La raison officielle reste pour le moment la grande inconnue. Mais en l’absence du FBI, je ne vois qu’une machination se construire autour de maître Hewes. Ellen n’est visiblement pas la seule à vouloir la voir souffrir.
Petit événement, s’il en est, on voit pour la première fois Patty Hewes à l’œuvre dans un tribunal et si Glen Close assure par sa confiance et sa présence, j’ai été un peu déçu. On imagine forcément une Patty maître du jeu dans la salle et là, on a droit à une banale scène d’avocat, très procédurale, donc oui c’est une déception. Et le regard noir de Patty au ralenti tout en se retournant n’y change rien, même sil en jette un max. A nouveau tout est dans le style, dans la réalisation mais dans le fond, rien de concret.
Le petit road trip d’Ellen et Tom était amusant et contraste littéralement avec le reste de la série. J’ai presque été choqué d’apercevoir le soleil dans Damages, là où jusqu’à présent, on était habitué à la grisaille New-yorkaise. Mais les petites villes sont pires que Big Apple, car là tout le monde se connaît et il n’est donc pas surprenant de voir le shérif se joindre à la fête pour empêcher les infos et surtout les preuves de circuler. C’est un ton qui m’a bien plu et qui montre que tout le monde est coupable et surtout chacun est lié les uns aux autres dans cette série.
Tom est par contre encore et toujours présenté comme le brave gars et si j’aime ce personnage et Tate Donovan, je le trouve beaucoup trop lisse, trop gentil. En plus, il nous sort un cours de musique country à mourir de rire et un peu ringard. Un bon petit gars ce Tom. Ça ne m’étonnerait pas qu’il finisse avec une balle en pleine tête tôt ou tard. Les gentils ne gagnent jamais, à l’image de David l’an dernier.
A part cela, il faut reconnaître que l’on n’avance pas tellement. On va de fausses pistes en rebondissement cassant notre dernière déduction et on nage en pleine confusion. En gros, si on veut résumer que sait on, que c’est il passé ? Une firme empoisonne le sol responsable de la mort d’animaux et de cas de leucémie. Mais Patty ne peut rien prouver à cause de Daniel. Christine la femme de Daniel est morte et il est impliqué dans cette histoire. Le FBI a voulu piéger Patty Hewes, mais en fait non, ils ont laissé tomber. C’est chaque fois, un pas en avant, un pas en arrière. C’est assez frustrant. L’attitude d’ Ellen dan le flash forward confirme mon idée qu’elle n’a pas tiré sur Patty, a t’elle même tiré sur quelqu’un ? Et heureusement, on semble ne pas construire tout le suspense sur son ridicule monologue car elle sort de la chambre. Pour aller où ? C’est sans doute la prochaine étape. Au fond, la seule chose concrète pour le moment concerne le fils de Patty. Et je le redis, si on le met tellement en avant c’est parce qu’il a forcément quelque chose à jouer dans toute cette histoire. Je sais que l’acteur n’a pas été échangé entre deux épisodes, mais j’ai trouvé Zachary Booth un peu différent dans cet épisode. Et je suis toujours sidéré par son mimétisme avec sa mère à l’écran. Niveau coiffure, ils sont super raccord, on dirait des frères et sœurs siamois. A part cela Wes a disparu depuis sa grande révélation, il y a quelques épisodes. Ce n’est pas plus mal si on l’oublie car il n’était pas très intéressant malgré l’intense Timothy Olyphant. Et comme il est au générique, il finira bien par revenir, tout comme Katie Connor.
Bilan : On fait du surplace tout en donnant l’impression d’avancer. ça reste néanmoins très soigné et toujours aussi bien à regarder. Comme quoi Damages peut aussi être passionnant en brassant du vide. La meilleure partie, on ne la doit pas à Patty mais à Ellen. Ça nous change car pour le moment, je ne la trouvai pas tellement mise en avant. A part cela, on a l’impression de se trouver dans l’introduction de l’intrigue, dans sa présentation. Il serait temps d’entrer dans le vif du sujet car là on nous donne pleins d’informations pour les réfuter deux scènes plus tard. Bref, il faut maintenant avancer plutôt que de nous redire chaque fois la même chose depuis 4 épisodes.