Les deux acteurs principaux de Slumdog Millionaire fileraient le parfait amour
Jackpot pour les acteurs du film de Danny Boyle! Alors que Slumdog Millionaire est en passe de rafler un ou plusieurs Oscars, les interprètes de Jamal et de Latika seraient tombés amoureux pendant le tournage. Quand la réalité rejoint la fiction…
Tout sourit à Freida Pinto et Dev Patel: après l’immense succès rencontré par le film dans lequel ils jouent, couronné de 4 Golden Globes et récompensé aux Baftas, les voici à présent caressés par un doux vent de romantisme.
Amoureux à l’écran, les interprètes de Jamal et de Latika seraient tombés sous le charme l’un de l’autre. Du moins, c’est ce qu’avance Anil Kapoor, le présentateur de la version indienne de Qui Veut Gagner Des Millions dans le film. L’acteur est persuadé que le couple à l’écran est secrètement devenu couple à la ville. Selon lui «il se passe quelque chose de vraiment particulier entre eux. Ils ont l’air très bien ensemble». Et si dans le film Jamal a dû participer à un jeu télé pour retrouver sa douce, Dev a dû également batailler pour séduire la jolie Freida. En effet, la jeune actrice de 24 ans est mariée à Rohan Antao, son amour de jeunesse dont elle est très proche. Profondément amoureux, le couple se serait pourtant séparé le mois dernier, suite aux rumeurs d’une relation entre l’actrice et le jeune Dev (18 ans).
Mais la belle Indienne dément toute liaison avec son partenaire à l’écran: «Je dois m’occuper de lui, le materner un peu, c’est plutôt ce genre de choses entre nous». Et l’agent de la comédienne d’ajouter qu’ils n’avaient aucun commentaire à faire. Cependant, Rohan a mis à jour son profil Facebook, et est passé de «in a relationship» à «single». Voilà de quoi faire jaser… Mais en ce moment, ce conte de fées est loin de passionner les Indiens, davantage préoccupés par l’image que renvoie le film.
Slumdog Millionaire a en effet reçu un accueil glacial auprès du public indien, exaspéré par ce qu’il ressent comme une exploitation de la misère. Selon eux, le titre est déjà profondément réducteur. «Le chien des bidonvilles» est ressenti en Inde comme un moyen de rabaisser leur peuple face aux Anglais. Un ressenti d’autant plus fort qu’il fait écho au colonialisme britannique de l’Inde jusqu’en 1947.
«On ne s’attend à rien de bon venant d’un réalisateur britannique», affirme l’avocat d’un représentant d’une association d’habitants de bidonvilles. D’ailleurs, ce représentant a porté plainte contre la vedette indienne Anil Kapoor et le compositeur de la bande originale du film pour «Violation des droits de l’Homme et de la dignité des miséreux». Une misère qu’un réalisateur britannique ne pourra jamais mieux retranscrire qu’un réalisateur indien, comme ce fut le cas de Mira Nair et de son œuvre Salaam Bombay, estime le critique ciné Kishwar Desai. Pour lui, Slumdog Millionaire n’offre qu’une vision «superficielle et artificielle» de son pays.
Alors que le film rencontre un franc succès aux USA et en Grande-Bretagne, il attire à peine les classes aisées d’Inde, et ne fonctionne pas du tout dans les petites salles de campagnes.
Certains ironisent d’ailleurs, arguant que «vendre la misère en Inde devait finalement être le meilleur moyen de percer en Occident», quand le réalisateur indien K. Hariharan estime que l’œuvre de Boyle est «l’un des plus gros fantasmes gratuits imaginés de l’Inde au 21e siècle». Un illettré qui devient millionnaire en remportant un jeu télévisé? Une illusion, que les Indiens qui survivent avec à peine un euro par jour trouvent «très différent de la réalité», et que la presse qualifie de «pornographie de la pauvreté».
Des attaques dont se défend l’auteur de Q&A, le roman à l’origine du film, pour lequel «il s’agit de l’histoire du triomphe d’un héros, un moins que rien des bidonvilles qui s’en sort contre toute attente». Et contre toute attente, de Bollywood à Hollywood il n’y a qu’un film. Ce conte de fée fictif, fantasmatique, mais mal reçu par les Indiens, sera peut-être le film le plus récompensé cette année et a donné naissance à une belle love story!
source : gala