En tout premier lieu je tiens à signaler la nouvelle revue
éditée par Henri Poncet. Passages à l’Act
est aussi un acte de courage et de résistance face aux très grandes difficultés
rencontrés par l’éditeur Comp’Act, la manifestation impressionnante qu’il n’est
pas question de baisser les bras. Car la revue est ambitieuse, grand et beau
format 21 x 29,7, 130 pages, des reproductions en noir et blanc et plus
important encore bien entendu, la qualité des signatures. Impossible de les
citer tous mais je retiens particulièrement celles de Leonardo Sinisgalli,
Dominique Meens, Daniel Pozner, Anne Talvaz, Claire Malroux, Jean-Patrice
Courtois, Hélène Sanguinetti. Parmi les autres points importants à noter, un
substantiel dossier Jacques Henric, un ensemble Nouveaux américains, trois poètes choisis, présentés et traduits
par Christophe Lamiot.
Passages à l’Act, journal de
littérature, imprimé en numérique, éditeur l’Act mem, 167, quai Borrel, 73000
Chambéry, 04 79 44 00 28, henri.poncetarobaseneuf.fr
le site de la revue
Le volume, 25 euros, abonnement (4 numéros), 70 euros
vol 1.2. isbn 978-2-35513-006-9
Frédéric-Yves Jeannet est présent dans Poezibao notamment par le biais d’une rencontre à la maison des Écrivains en octobre dernier.
note bio-bibliographique, extrait 1, à la maison des Ecrivains (oct. 06),
Frédéric-Yves Jeannet, Recouvrance, Flammarion, 2007, isbn, 978-2-0806-8372-4, 23 €. Longtemps attendus par ceux qui suivent le travail de Jean-Yves Masson (qui dédie tant de son temps à l’œuvre des autres !), Les Neuvains du sommeil et de la sagesse se rattachent à un livre paru il y a onze ans chez Cheyne, Les Onzaines de la Nuit et du désir. Il s’agit en effet du second volet d’un triptyque qui s’achèvera avec un livre composé de treizains. Jean-Yves Masson reprend ainsi une très vieille tradition, dont la Délie de Maurice Scève, composé de 449 dizains est sans doute l’exemple le plus célèbre. Le choix des nombre impairs renvoie au constat d’une fracture, d’un état d’imperfection et ici la nuit, le travail souterrain du rêve jouent un rôle dominant. Nombre encore avec la composition du livre, 101 poèmes, un poème liminaire, un poème conclusif et 99 poèmes numérotés pour réitérer la puissance conjuguée du 9 et du 11 et nouer ce livre au précédent.
Poezibao a publié un premier extrait de ce livre et Jean-Yves Masson est déjà présent plusieurs fois dans le site :
Bio-bibliographie, extrait 1, lettre-hommage à Michèle Desbordes (03/06), lecture Meschonnic chez Tschann en dec. 06, essai Hofmannsthal, renoncement et métamorphoses (recension T. Hordé)
Jean-Yves Masson, Neuvains du sommeil et de la sagesse, Cheyne Éditeur, 2007, isbn, 978-2-84116-127-0, 15,50 €. Michel Bourçon publie Pratique de l’Effacement au Dé bleu, livre à l’écriture lapidaire, avec une grande simplicité syntaxique et une économie de mots. C’est une poésie de l’absence, du vide, du non-sens des choses, d’un certain échec à être, une poésie du passage aussi. Le titre est révélateur du projet, l’effacement.
Michel Bourçon, Pratique de l’effacement, Le Dé bleu/L’idée bleue, 2007, isbn,978-2-84031-225-3, 13, 50 €. Angèle Paoli, l’éditrice de la belle revue en ligne, Terres de Femmes, publie chez A Fior di Carta, Noir Ecrin, son premier recueil, consacré à ce qu’elle appelle une poésie cap-corsine, mais qui va au-delà de ce seul enracinement local et ancestral. Poezibao a déjà publié un extrait de ce beau livre.
Angèle Paoli, Noir Ecrin, A Fior di Carta, 2007, isbn,978-2-916585-22-2, 12 €.
Pour se procurer ce livre écrire à :
Angèle Paoli, Hameau de Vignale, 20217 Canari, en joignant un chèque de 12 €, en précisant bien l’adresse d’expédition. Matthieu Gosztola a été distingué cette année par le prix des Découvreurs (en compagnie d’Ariane Dreyfus) pour son livre Sur la musicalité du vide 2, publié par l’Atelier de l’Agneau. L’auteur, encore très jeune (25 ans) publie ici son second livre (tout en poursuivant des études en lettres classiques). « Ce second volume peut se lire comme une partition, c’est-à-dire comme une suite de mesures superposant différentes lignes musicales destinées à faire entendre ce silence où retentit plus que dans les mots eux-mêmes, qui n’en sont jamais que la figure en creux, cet appel que nous adressons aux êtres comme aux choses (Georges Guillain).
Matthieu Gosztola, Sur la musicalité du vide 2, Atelier de l’Agneau, 2007, isbn, 2-930188-64-2, 12 €
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