C'est le 18 Août 2008, lors d'une randonnée vers le point culminant gersois que j'ai eu le plaisir de traverser le joli petit village de Ponsan-Soubiran où coule gracieusement la Baïse. J'avais été subjuguée par sa petite église et ses habitations traditionnelles entourées d'un belle et grande forêt.
J'adore prononcer ce nom. Ponsan-Soubiran. Je le trouve original et poétique et me rappelle les sonorités du célèbre "Pont des soupirs". Mais si , il ponte dei sospiri, à Venise ! Et pourquoi pas ? Quelques noms de villes ont été empruntés à des villes célèbre, c'est le cas de Miélan (Milan), Fleurance (Florence), Cologne, Barcelone-du-Gers, et pourquoi pas un emprunt à l'un des monuments de la ville italienne des amoureux ? En voilà des considérations farfelues !
Après quelques recherches, Ponsan-Soubiran n'a pas de rapport sémantique avec les lieux que le village occupe. Il est la réunion des nom de deux domaines : un domaine gallo-romain "Pontanium", domaine de Pontium qui a donné "Ponsan" et d'un patronyme latin "Superus" qui a donné "Soubiran". On note l'évolution phonétique par un premier passage par "Ponchan" en 1265, puis "Ponsan superiori" en 1384, "Ponsan-Dessus" dans l'Ancien régime qui reprenait plutôt le sens de "super" et non pas le patronyme originel, et enfin Ponsan-Soubiran. Rien à voir avec le fameux Pont des soupirs mais un nom très musical que j'aimerais toujours prononcer ou lire !